2012: le marché des forêts se stabilise après une période de forte hausse

Après avoir connu une progression constante depuis 2000, le prix des forêts marque le pas,
dans un contexte économique particulièrement morose qui affecte notamment les marchés
du bois et de l’immobilier. Mais le marché de la forêt reste actif avec des volumes
de transactions élevés, en particulier sur les surfaces de moins de 10 ha.

Prix des forêts : la stabilité après la hausse

En 2012, le prix des forêts s’élève en moyenne à 3 930 euros/ha, enregistrant une légère baisse
globale de 1,5 % par rapport à 2011. Cette stabilisation fait suite à une forte augmentation (+ 19,5 %)
observée entre 2009 et 2011.

Parallèlement, le prix du bois subit une baisse de 8 % et le marché immobilier connaît également
un recul sensible.

Un volume de transactions élevé

Le nombre de transactions progresse depuis 2009 (+ 2 % par rapport à 2011 et + 11 % par rapport
à 2009) et s’élève à 14 430 en 2012. En revanche, tout en restant supérieur au niveau de 2010,
le volume des surfaces échangées diminue de 4 % à 108 100 ha, et leur valeur, qui se maintient
au-dessus du milliard d’euros, enregistre une baisse de 14 %.

Progression des transactions de petites parcelles et repli des biens de plus de 50 ha

Ce sont les biens de 1 à 10 ha, en hausse de 3 % en 2012, qui sont cette année à l’origine
de l’augmentation du nombre total des échanges. La recherche croissante de petites parcelles
boisées pour un approvisionnement en bois énergie ainsi que pour leur valeur refuge pourraient être
les raisons de cette progression régulière.

A l’inverse, le marché des biens de 50 à 100 ha marque un net repli, reculant de 20 %, tant en nombre
de transactions qu’en surface. Les biens de plus de 100 ha enregistrent quant à eux une baisse moins
marquée : les surfaces diminuent de 7 % tandis que le nombre de transactions et la valeur
augmentent respectivement de 7 % et 5 %.

Suractivité en janvier due à la réforme de la fiscalité des plus-values immobilières

Entrée en vigueur le 1er février 2012, cette réforme augmente de 15 à 30 ans la durée de détention
du bien permettant une exonération totale de l’impôt sur la plus-value (hors résidence principale).
Le bien doit être détenu au moins 25 ans pour bénéficier d’un abattement supérieur à 50 %.

Pour ne pas être soumises aux nouvelles modalités d’imposition, de nombreuses transactions ont été
conclues avant la date du 1er février 2012. Les ventes ont augmenté dès le mois de novembre 2011,
pour exploser au mois de janvier 2012, enregistrant une croissance de 27 % en nombre
de transactions et de 111 % en surface par rapport à la moyenne des mois de janvier des trois
dernières années.

Les ventes de biens bâtis, générant des plus-values plus importantes, ont été mieux anticipées
et s’étalent entre novembre 2011 et janvier 2012, tandis que les ventes de forêts non bâties n’ont
réellement augmenté qu’en janvier 2012.

Le marché des biens bâtis en recul

En dépit d’un gonflement des transactions au mois de janvier, le marché des biens bâtis recule
en 2012 tant en nombre de transactions (- 8 %), qu’en surfaces échangées (- 9 %) et en valeur
(- 18 %), entraînant la valeur totale du marché à la baisse.

La synthèse de L’Indicateur 2013 du marché des forêts en France est téléchargeable
sur les sites Internet
www.forestiere-cdc.fr et www.safer.fr

Gilbert

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