Découverte du bâtiment bois et paille le plus haut de France

A Saint-Dié-des-Vosges, les vingt-six logements sociaux attendent leurs premiers locataires.

Les deux immeubles, dont un de huit niveaux, tout de bois et de paille, sont des structures durables, résistantes au feu et très peu gourmandes en énergie. Découverte, sur les lieux, d’une construction écologique et innovante, inédite à cette échelle.

©Pascal.Xicluna/Min.Agri.Fr « Avec cette résidence, nous montrons qu’il est possible de construire des bâtiments en hauteur en bois, sans énergie fossile ! » L’architecte Antoine Pagnoux a de quoi s’enthousiasmer : l’édifice de huit niveaux, qui s’élève au centre de la commune de Saint-Dié-des-Vosges, est le deuxième immeuble en bois le plus haut d’Europe et le premier de cette hauteur jamais construit avec une association bois-paille.

.«  Le choix de la paille est né de la volonté de rester économique, tout en utilisant des matériaux biodurables », précise Antoine Pagnoux.

700 caissons de bois de 50 cm d’épaisseur remplis de bottes de paille, un excellent isolant thermique, ont été fabriqués  dans une entreprise de la région, puis transportés sur le chantier. On les a alors fixés sur la structure en panneaux d’épicéa, les uns sur les autres.

Le risque d’incendie n’est pas plus important ici qu’ailleurs, « sauf dans la tête des gens ». « La paille et le bois carbonisent en périphérie et protègent le cœur du matériau », explique Jean-Marc Gremmel, directeur du Toit vosgien.

Un bâtiment autonome en énergie

Panneaux solaires thermiques, récupération de la chaleur des eaux usées collectives, énergie produite par géothermie…    Pour alimenter la pompe à chaleur de l’immeuble, rien ne se perd, pas même l’énergie du freinage de l’ascenseur ! La  chaleur de l’air sortant est récupérée pour réchauffer l’air entrant : « Il n’y a pas de radiateurs dans nos bâtiments. Et  pourtant, dans les Vosges, il peut faire très froid, sourit Jean-Marc Gremmel. Seuls 5 % de l’énergie nécessaire au  fonctionnement du bâtiment sont fournis par de l’électricité. »

Au final, pour le locataire d’un T4, des charges de 132 euros par an, soit près de dix fois moins que dans un logement social construit dans les années 70

Les concepteurs sont convaincus, et diablement convaincants : élus, bailleurs sociaux, professionnels du bâtiment de   France, d’Allemagne ou du Québec se sont succédé sur le chantier.

Et, nul doute, sont repartis des idées plein la tête, inspirés par l’expérience vosgienne.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page