La Métro, Lisbonne, Cracovie : une coopération réussie

Europe : la Métro reçoit les délégations de Lisbonne et de Cracovie dans le cadre du
programme européen USER, du 12 au 14 mai 2014

L’Europe est pour beaucoup un « machin » éloigné de notre quotidien. Le programme
USER, dont la Métro est chef de file et qui regroupe 8 autres villes européennes,
contredit cette vision. Il concerne les usages des espaces publics de la ville,
notamment ceux des quartiers d’habitat social et l’intégration de tous les acteurs,
surtout celle des habitants, dans le processus de décision de la rénovation urbaine.

Véritable projet d’agglomération commencé en février 2013, son achèvement sera
concrétisé par la présentation d’un guide en avril 2015 qui pourra servir de canevas
pour toutes les villes d’Europe.

Ramener de la vie

L’intervention publique s’appuie généralement sur les travaux d’urbanistes, de
géographes ou d’architectes. USER part du terrain, en placant les usagers au coeur
de la rénovation urbaine, en comparant le degré et la nature de leur implication , en
tenant compte de l’histoire de la ville, de sa culture, de son urbanisation, du
fonctionnement et des relations entre les différents acteurs ( ville, bailleurs,
associations, professionnels de terrain) de la politique urbaine. C’est dans ce cadre
que les deux délégations se déplaceront aux îles de Mars-Olympiades au Pont-de-
Claix et à Renaudie à Saint-Martin-d’Hères, deux sites sur lesquels la Métro travaille
à l’amélioration de l’usage des espaces publics pour « ramener de la vie ».

Différentes ?

A priori dissemblables, les pratiques des trois villes sont source d’innovation sociale.
A Cracovie, l’histoire et l’urbanisation de l’ex bloc de l’Est impactent directement les
usages des espaces publics mal ou pas du tout pensés et donc très peu utilisés . Les
relations inexistantes entre la ville et la coopérative (bailleur) propriétaire des
logements sont un frein à leur réappropriation et à l’ouverture du quartier vers
l’extérieur. A Lisbonne, certains immeubles ont été construits par les habitants eux mêmes
sur des terrains appartenant à la ville. Ils souhaitent que la commune leur
cède le foncier. Une relation gagnant/gagnant s’est développée entre les habitants
et la ville, dont l’ambition est de réhabiliter les espaces publics laissés à l’abandon
faute de moyens. Les associations acceptent de s’engager dans des projets de
proximité et de lien social financés par la collectivité à condition que les
négociations sur le foncier avancent.

Partager les pratiques

Ces situations hétérogènes intéressent les autres villes. Pour la Métro, la gestion de
budgets participatifs à Lisbonne pourrait inspirer notre agglomération . La place
donnée aux habitants dans un projet de renouvellement de l’espace public,
associant tous les autres acteurs de l’agglomération grenobloise, pourrait trouver un
écho favorable à Cracovie. D’une façon plus générale, les deux villes sont intéressées
par nos techniques de diagnostic participatif, l’implication des habitants avec les
maîtres d’oeuvre et les bureaux d’études, le partage d’expérience sur les politiques
urbaines dans le cadre du centre ressources GUSP mis en place par la Métro et la ville
de Pont de Claix.

Le plan d’action local

Fruit de ces étapes intermédiaires, le plan d’action local recense les actions sur
chacun des sites expérimentaux des neuf villes de USER. Il est le cadre dans lequel
émergent les propositions destinées à mettre en oeuvre le changement dans nos
espaces publics à l’échelle de l’Europe.

la métro

Gilbert

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