La SENURA fête ses 20 ans

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La Station Expérimentation Nucicole en Rhône-Alpes a la particularité d’être présidée par 2 coprésidents…. Celle ci a fêté ses 20 ans d’existence au cours de sa dernière assemblée générale qui s’est déroulée dans ses locaux à chatte.

C’est Jean Luc Revol, avec à ses côtés Jean claude Darlet deuxième coprésident, qui a retracé les 20 années d’activité de la SENURA et qui a tracé l’avenir. Un avenir de la filière noix qui ne pourra se faire sans l’appui des travaux de la station expérimentale.

” Les premiers travaux d’expérimentation à Chatte sur le noyer ont débuté en 1967 avec l’A.R.N.
[Association pour la Rénovation de la Noyeraie]. Ils se sont poursuivis avec l’INVUFLEC [Institut
National pour la Vulgarisation des Fruits et Légumes et Champignons) à partir de 1975/76, organisme
ensuite absorbé par le Ctifl [Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes] en 1979. De
1976 à 1993, la station a également travaillé sur le châtaignier.
Fin 1993, le Ctifl se désengage de la gestion de la station de Chatte et à l’initiative de la filière Noix
Sud-Est qui souhaite poursuivre l’expérimentation sur le noyer, la S.E.Nu.R.A. est créée.

A ses début, la station compte 12 membres adhérents, 4 salariés, 16,31 hectares de vergers et terres nues, mais très vite les embauches vont se succéder.. La direction  est assurée depuis 2001 par un salarié de la Chambre d’Agriculture de l’Isère mis à disposition à temps partiel.

Agrandissement des surfaces exploitées, réalisation d’un bâtiment technique dans le prolongement du bâtiment d’exploitation en 1999.

Aujourd’hui la SENURA compte 10 agents, 28 hectares de vergers.

La SENURA ne cesse de se structurer, d’avancer mais comme le dit Jean Luc Revol:

” 20 ans d’existence, c’est avant et surtout des références techniques acquises qui ont accompagné le développement de la production de noix dans nos exploitations, même si elles sont incomplètes, voire insuffisantes car l’on souhaiterait toujours en savoir plus…”

Un coprésident inquiet pour l’avenir car “même si la filière se porte bien,  notre équilibre financier est menacé suite à une baisse constante des financements publics..

Nous espérons, demain, encore compter sur le soutien de nos financeurs publics et de plus en plus sur la filière. Et de citer: Organisations de Producteurs, producteurs hors O.P., Chambres d’Agriculture, Ctifl, C.I.N.G., pépiniéristes, metteurs en marché, INRA…” a t-il martelé..

Feuille de route

Jean Luc Revol a tracé la feuille de route pour les années futures.

“Notre station de recherche devra continuer d’accompagner les nuciculteurs pour optimiser les
techniques de production par une meilleure communication de ses résultats et en apportant son
concours au réseau de techniciens pour développer la vulgarisation.

Elle devra aussi accompagner notre filière avec son produit phare qu’est la Noix de Grenoble, en
essayant de regarder les tendances du marché.
La consommation des fruits secs, en général, suit une évolution régulière au niveau européen mais
c’est surtout en Chine, demain en Inde ou autres pays que cette évolution est sensible.
Les vertus médicinales de la noix, la facilité de consommation et de conservation, la promotion qui
est faite, la hausse du pouvoir d’achat dans certains pays, expliquent en partie cette évolution
positive

La production de l’Union Européenne se développe très lentement, alors qu’au-delà, la Californie, la
Chine, le Chili continuent leur progression rapide. Une étude récente du Ctifl nous renseigne de façon
précise sur ces mouvements et nous fournit une photo sur ces évolutions au niveau mondial.
A court et moyen terme, le verger en place alimentera la demande française et européenne mais
devra s’adapter aux contraintes sociétales toujours plus nombreuses : davantage d’environnement,
d’écologie, diminution de la consommation d’intrants, moins d’irrigation…

Ces éléments devront être au coeur de notre programme d’expérimentation de demain qui devra
également prendre en compte la place et l’importance du verger dans notre zone de production. La
substitution du système de polyculture, remplacée par la monoculture du noyer, associée à
l’évolution climatique, sont et seront vraisemblablement à l’origine de l’apparition de nouveaux
problèmes.

Nous devons aussi très vite préparer la stratégie à long terme de la filière nucicole articulée autour
de la Noix de Grenoble en intégrant la place des variétés nouvelles et des types de marché (fraîche,
noix de table, cerneau, autres transformations..).”

Et Jean Luc Revol d’appeler à la mobilisation:

” les bonnes années que nous traversons entraînent un doux ronronnement dans la vallée, hormis pour le foncier !. Profitons tous ensemble de cette période pour préparer l’avenir.”


Gilbert

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