L’UE et la France prennent les producteurs de fruits et légumes pour des concombres !

Communiqué de la coordination rurale

L’annonce faite par la Russie de « l’interdiction totale » d’importer les produits alimentaires issus de l’Europe aura de graves conséquences sur les producteurs de fruits et légumes français. La Coordination Rurale dénonce une aide européenne (125 millions d’euros) qui n’est pas du tout à la hauteur des dégâts économiques causés.

Une aide insuffisante

Non seulement l’UE est incapable d’aider les agriculteurs victimes des décisions qu’elle prend mais en plus elle se moque d’eux en leur apportant une aide misérable comparée à celle qui avait été allouée en 2011 suite à la crise du concombre.
En effet, c’est une aide de 210 millions d’euros qui avait été alors attribuée aux seuls producteurs de concombres, tomates, laitues, courgettes et poivrons car leurs productions étaient considérées comme potentiellement dangereuses.

Aucune estimation des conséquences !

L’UE n’a pas jugé nécessaire de consulter les professionnels de la filière fruits et légumes afin d’effectuer une estimation réaliste des conséquences de cet embargo.
La Coordination Rurale souligne que les conséquences seront pourtant directes et indirectes :
·directes avec la perte des marchés en cours avec la Russie (retours de camions, reconditionnement, stockage…)
·indirectes car les fruits et légumes qui n’ont pas pu être exportés vont saturer le marché et entraîner une baisse des prix.
Ces conséquences désastreuses pour la filière n’ont pas été prises en compte dans les dernières mesures européennes

De la poudre aux yeux !

Cette communication a pour effet d’abuser l’opinion publique désinformée à qui on jette en pâture un chiffre de 125 millions d’euros pour les producteurs européens en laissant supposer que ce montant est important et qu’il leur apporte la solution.

La CR demande qu’une estimation des pertes soit réalisée et que l’aide versée soit en rapport avec l’ampleur des problèmes et donc considérablement augmentée. Il n’en faut pas tant en matière de mascarade pour finir de pousser au désespoir les producteurs.

Gilbert

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