LE CHOIX DE LA PERTINENCE AGRONOMIQUE ET ECONOMIQUE

L’Association Générale des Producteurs de Maïs conduit une action importante pour démontrer l’intérêt d’une couverture hivernale des sols et le principe de son équivalence dans le cadre des mesures de verdissement de la PAC.
C’est dans ce cadre que Christophe TERRAIN, son président a publié une tribune intitulée « LE CHOIX DE LA PERTINENCE AGRONOMIQUE ET ECONOMIQUE ».

” Le temps des décisions est venu sur nos exploitations, mais pas celui des réponses de la Commission ou de l’Administration sur l’application de la PAC.

L’AGPM a fait une demande d’équivalence pour remplacer la mesure de diversité de l’assolement, obligatoire dans le verdissement, par une mesure simple, même si elle n’est pas complètement satisfaisante et ne permet pas de répondre à tous les agriculteurs, celle de la couverture hivernale.

Bien sûr, cette contrepartie “couverture hivernale contre diversité d’assolement” aura un prix, celui d’être encadré par une certification du verdissement, gérée par un organisme tiers. Mais c’est la seule ouverture laissée par le règlement européen pour permettre à nos exploitations spécialisées de conserver leur sole maïs, y compris jusqu’à 100% de leur surface, hors surface d’intérêt écologique bien sûr.

Ce dossier a été construit pour être acceptable par Bruxelles, et nous attendons une réponse qui se doit d’être positive. Mais elle tarde, alors même que nous avions demandé une décision rapide pour anticiper et avoir une visibilité totale pour les assolements 2014-2015. Au mieux, la réponse, sauf un réel engagement du Ministère de l’Agriculture et si elle est pleinement positive arrivera le 1er novembre. Trop tard pour pouvoir ajuster les assolements en intégrant des cultures d’hiver.

Alors dans cette situation d’incertitude, quelle position prendre ?

Quelle recommandation ?

Le plus raisonnable pour les producteurs de maïs nous semble être d’attendre la réponse officielle sur ce dossier… et dans l’intervalle, de conserver les assolements habituels, les plus intéressants agronomiquement et économiquement, et d’attendre le printemps pour les ajuster, certes avec des alternatives limitées, si la mesure présentée par l’AGPM devait ne pas être reçue positivement.

Dans le cas inverse, celui dans lequel nous croyons puisque nous y avons mis tout notre poids, il suffira aux maïsiculteurs de mettre en place la couverture hivernale après la récolte 2015 du maïs dont la sole aura été préservée sur les exploitations qui en dépendent.

Le combat mené par l’AGPM sur ce dossier est constant depuis plus de 18 mois. L’issue est proche pour la couverture hivernale, mais ce n’est qu’une première étape. Notre objectif reste d’obtenir une mesure agronomiquement cohérente avec nos exploitations maïs. Quoi qu’il advienne, nous redéposerons donc dès le 1er semestre 2015, comme la réglementation PAC nous le permet, un dossier d’équivalence intégrant le mulching comme pratique de couverture hivernale.

Nous persisterons sur le choix de la pertinence économique et agronomique au contraire de la logique administrative qui nous est opposée !”

Christophe Terrain, Président AGPM

Gilbert

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