Col du Glandon: le loup au coeur des débats

Dans le cadre de la grande rencontre des alpagistes qui se déroulera les 22 et 23 août au sommet du col du Glandon, il sera beaucoup question du loup..

Ceci à travers une conférence / colloque qui sera le prolongement du travail engagé en 2014 lors des Etats Généraux du pastoralisme et les loups de l’arc alpin.

Véritable tribune d’échange avec des élus des territoires impactés par la prédation, des scientifiques qui témoigneront de l’importance du pastoralisme comme dans la tribune qu’ils ont signés dans le journal Libération, avec des professionnels du tourisme, des syndicats agricoles, des éleveurs, des bergers….

C’est bien la question de l’aménagement du territoire qui est en cause. Le schéma proposé aujourd’hui ne semble plus correspondre à la réalité du terrain et nous auront l’expertise de Laurent Garde du CERPAM et de Bruno Caraguel de la Fédération des Alpages de l’Isère pour alimenter le débat.

P1060469

Maurice Gérard, éleveur de moutons, il en possède 1800, à Saint Colomban -des-Villards, sur les pentes du Glandon, place ses bêtes sur deux alpages, un sur Belledonne et un sur le massif de chatelard.

” Jusqu’à l’année dernière j’en mettais aussi au lac de Lacroix, sur le massif de Belledonne mais les loups ont eu raison de mon obstination. Je n’ai plus envie de découvrir des bêtes massacrées.. de perdre des bêtes. Sur cet alpage le terrain est à découvert, presque lunaire. L’année dernière mon troupeau a subi 26 attaques. J’ai donc dit stop!!”

Depuis le début de saison, ses troupeau en sont déjà à 8 attaques , ” plus de 20 bêtes recensées tuées et je ne sais pas trop combien sont perdues, égarées, blessées..”

L’éleveur affirme ” avoir vu le premier loup il y a 17 ans et depuis on vit des moments difficiles. Les mesures qui sont prises ne servent pas à grand chose, même si la présence du patou peut être dissuasif.”

Maurice Girard a une solution” elle est radicale, il faut éliminer le loup ou au mieux le réguler. Un loup solitaire fera moins de dégâts qu’une meute. Il faut donc que le loup devienne chassable tout en sachant que pour avoir des résultats probants, il faudra entre 7 et 8 ans d’actions efficaces.”

Et Maurice Gérard de se lamenter: ” j’ai 62 ans, un troupeau sain, des bêtes de qualité, certifiées label rouge a ” agneaux de l’Adret.. La logique aurait été que mon fils prenne la relève, il ne le fera pas à cause des incertitudes qui planent sur l’avenir des alpages à cause du loup.. Franchement c’est pas normal!!

Gilbert Precz

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page