Le prix de vente des bois sur pied poursuit une hausse modérée

Pour la troisième année consécutive, l’interprofession nationale France Bois Forêt dans le cadre de l’Observatoire économique, la Société Forestière de la Caisse des Dépôts, l’ASFFOR (Association des Sociétés et groupements Fonciers et Forestiers) et les Experts Forestiers de France (EFF) publient l’Indicateur du prix de vente des bois sur pied.

Celui-ci constitue une référence annuelle du prix des bois sur pied en forêt privée et a pour objectif d’aider à mesurer la performance de l’investissement forestier.
Etablie cette année sur des volumes plus étoffés et enrichie d’autres essences de bois, cette nouvelle édition de l’Indicateur révèle des prix globalement en progression, grâce à certains secteurs particulièrement dynamiques, mais qui restent tempérés par la fragilité économique du secteur de la construction.

Un marché qui poursuit une hausse des prix modérée

En 2015, les experts forestiers ont mis sur le marché 2 millions de m3 de bois, soit 15% de plus que l’année précédente. L’augmentation de l’offre pour répondre à la demande, tant française qu’internationale, n’a pas empêché l’indice général de poursuivre sa hausse, entamée en 2012, mais de façon modérée. Ainsi, l’indice général toutes essences confondues affiche une progression de 2% par rapport à 2014, avec un prix moyen de 56,31€/m3 contre 55,35/m3 l’année dernière.

Par ailleurs, il faut noter que les investissements réalisés dans l’industrie de première transformation, en particulier résineuse et de bois énergie, commencent à porter leurs fruits et celles-ci observent ainsi un regain de leur productivité.

Des essences qui tirent l’indice vers le haut…

Malgré une baisse continue des volumes mis en vente depuis 30 ans, on observe que les feuillus font aujourd’hui l’objet d’une demande en hausse, et les prix s’en ressentent. Ainsi, le hêtre voit son prix augmenter de 11% par rapport à 2014. Le prix du chêne quant à lui effectue un bond de 17% en 2015, après 11% en 2014.

En plus d’une parité euro-dollar avantageuse à l’export, cette essence bénéficie aujourd’hui du dynamisme des marchés extérieurs européens, notamment l’Angleterre, l’Allemagne et la Suisse, mais également asiatiques avec la Chine et le Vietnam dont les importations représentent une part croissante des volumes exploités. Toutefois, les industriels français restent les principaux utilisateurs du bois français pour lesquels la recherche est active. Par exemple, le marché du chêne confirme ses débouchés en France, très prisé par l’industrie de la tonnellerie dont les prix s’améliorent.

Enfin, l’usage du bois pour la production d’énergie est une tendance qui s’affirme. On constate une demande croissante de la part des chaufferies et usines de cogénération pour la production d’électricité et de chaleur.

… et d’autres qui pâtissent des difficultés de la construction

La construction est le principal débouché du bois : elle utilise 70% des sciages résineux. Les prix en baisse des essences résineuses sont liés à la crise qui touche ce secteur, mais ils restent cependant de bon niveau. Le douglas, bois utilisé pour les charpentes, accuse une baisse de plus de 10% en 2015. Le pin sylvestre, quant à lui, enregistre une baisse de 25%, la plus forte parmi toutes les essences. Cependant, l’accélération des mises en chantier et l’augmentation des permis de construire délivrés en 2015 permettent d’envisager un redressement des prix courant 2016.

L’Indicateur des ventes de bois est produit par la Société Forestière en partenariat avec l’ASFFOR et les Experts Forestiers de France dans le cadre de l’Observatoire économique de l’interprofession nationale de la filière Bois Forêt.

L’Indicateur 2016 est également téléchargeable sur www.franceboisforet.fr

Gilbert

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