BIOMAX: LA NOUVELLE CENTRALE AU BOIS DE LA MÉTROPOLE

Grenoble-Alpes Métropole va se doter d’un nouvel équipement lui permettant de faire un grand pas de plus dans la transition énergétique du territoire.
Baptisée Biomax, la future chaudière au bois de la Presqu’île de Grenoble viendra sécuriser le réseau global de chauffage urbain et assurer un mode de chauffage économique et fiable aux usagers.

Biomax constitue le plus gros investissement sur le réseau de chauffage urbain depuis 1992, année de mise en service de la centrale de la Poterne et de l’agrandissement de l’usine d’incinération des déchets d’Athanor.

Avec ses 170 kilomètres de tuyaux, le réseau de chaleur métropolitain est
le deuxième de France (après Paris). Sa densification fait partie des priorités
métropolitaines pour les années à venir.

Cet équipement alimente en chauffage et en eau chaude 46 000 logements
(soit environ 100 000 habitants) des bâtiments dans sept communes
de l’agglomération mais aussi des administrations, musées, piscines,
centres commerciaux, hôpitaux…

Créé en 1960, ce réseau de chaleur est désormais la propriété de la Métropole
et constitue un atout de taille dans le développement de la production
d’énergie renouvelable souhaitée par Grenoble-Alpes Métropole.

En 2005, Grenoble-Alpes Métropole fut la première agglomération de France
à se doter d’un Plan Climat (2005 – 2014).

La Métropole fut aussi l’une des premières à s’engager dans la transition
énergétique : développement des mobilités douces et meilleur partage de
l’espace public avec « Métropole apaisée » et « Coeurs de Ville, Coeurs de
Métropole », rénovation thermique des logements (dispositif pionnier Mur
Mur), lutte contre la pollution de l’air (Prime air bois), … sont autant d’exemples
qui traduisent l’engagement fort de la Métropole en faveur de la transition
énergétique.

L’objectif du Plan Climat d’atteindre 14 % d’énergies renouvelables a été
dépassé en 2014 puisque le taux se situe à 15,5 %. Le Plan Air Energie Climat,
adopté en 2015 – 2030, fixe à 20 % la part des énergies renouvelables produites
localement en 2020, et 30 % en 2030. Pour atteindre ces objectifs, les filières
de production doivent être développées, en particulier le bois.
La centrale actuelle au fioul du CEA doit cesser de fonctionner d’ici 2020.
C’est dans ce contexte que le Conseil Métropolitain a adopté le 3 juillet 2015
une délibération sur la création d’une « nouvelle unité de production de chaleur
biomasse sur la Presqu’île ». Et qu’il étudiera le vendredi 24 mars 2017 l’avantprojet
définitif. Baptisé Biomax, ce futur équipement repose sur le principe
de la cogénération, c’est-à-dire la production conjointe de chaleur
et d’électricité.

Ce projet a été retenu par la Commission de régulation de l’énergie (CRE)
dans le cadre de la cinquième édition de l’appel d’offres «Biomasse», et pour
lesquels l’Etat apporte son soutien via la mise en place d’un tarif d’achat
préférentiel.

Un projet favorable à l’économie locale

Biomax contribuera au dynamisme de l’économie iséroise du bois, une filière
qui compte 2 700 entreprises et 6 900 salariés selon l’Interprofession du bois,
Créabois.
La centrale consommera environ 85 000 tonnes de bois par an, soit l’équivalent
de la moitié de l’accroissement naturel de la forêt métropolitaine :
92 % proviendront de plaquettes forestières et 8 % de bois recyclé.

La totalité de ce bois proviendra de la région puisque la distance moyenne
d’approvisionnement est de 62 kilomètres autour de Grenoble (100 kilomètres
maximum). L’approvisionnement s’effectuera en Isère et sur une partie de la
Savoie dans des forêts durablement gérées, c’est-à-dire des forêts bénéficiant
par exemple des certifications PEFC, FSC, …

Une concertation est menée, en outre, entre la Métropole et ses territoires
voisins (le Voironnais, le Grésivaudan, les Parcs naturels régionaux du Vercors
et de la Chartreuse) pour gérer au mieux le patrimoine forestier de la région.

L’enquête publique devrait être lancée cet automne, et les travaux démarrer début 2018, pour une livraison prévue en mars 2020. La centrale emploiera 17 personnes.

Christophe Ferrari président de Grenoble alpes Métropole: ” La transition énergétique est la colonne vertébrale des politiques métropolitaines. Le but: réduire notre dépendance aux énergies fossiles, notre addiction à tout ce qui est carboné.”

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Gilbert

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