Evènements climatiques: comment la Métro est intervenue..

L’agglomération grenobloise a connu des événements climatiques extrêmes entre fin 2017 et début 2018 : coulées de boue, inondations sur la chaussée, éboulements, glissements de terrain, accumulation de débris (embâcles) aux piles de ponts… Plus d’une quinzaine de communes de la Métropole grenobloise ont connu des incidents de divers ordres, entraînant notamment le décès d’une habitante, à Claix.

Les services de la Métropole, toujours en lien étroit avec les communes
et les services de l’Etat, ont opéré de très nombreuses interventions
sur les cours d’eau et voiries de l’agglomération, pour restaurer ou
protéger des voies de circulation et ouvrages d’art notamment, afin
d’assurer la sécurité des habitants, à leur domicile ou lors de leurs
déplacements.

LE CONTEXTE METEO

• Les précipitations du mois de décembre 2017 ont été très abondantes (176
mm à Saint-Martin-d’Hères, la station locale de référence de Météo France),
soit plus de deux fois la normale. Elles se sont accompagnées de fortes
chutes de neige en altitude.
• La période du 26 décembre 2017 au 5 janvier a été une période encore plus
humide : il a été enregistré 120 mm de pluie en 10 jours, soit l’équivalent de 2
mois de précipitations dans notre agglomération !
• Deux épisodes de pluies particulièrement fortes ont touché la métropole
grenobloise : le 30 décembre (40 mm en 24 h), puis du 3 au 4 (à nouveau 40
mm en 24 h). Ces épisodes se sont à chaque fois accompagnés d’importants
redoux, avec un isotherme 0° à plus de 2000 m d’altitude.
• Ces fortes pluies, couplées à une fonte importante du manteau neigeux
ont provoqué un engorgement rapide des sols, saturés d’eau, et un
gonflement des cours d’eau. Vigicrue a placé l’Isère (Isère amont) en
vigilance jaune pour inondations pendant cet épisode tandis que le
département a été mis en vigilance orange pluies/inondations, avalanches
et vents violents.

LES COMMUNES TOUCHEES

• Sept ont été particulièrement touchées (Claix, Le Gua, Vif, Miribel-
Lanchâtre, Grenoble, Quaix-en-Chartreuse, Le Sappey-en-Chartreuse), avec
des débordements de cours d’eau, glissements de terrain, embâcles…).
• Sept autres ont connu des incidents de même type, mais à des degrés
moindres : Saint-Paul-de-Varces, Meylan, Vizille, Saint-Barthélémy-de-
Séchilienne, Eybens, La Tronche, Murianette).
• A noter que la « voie sur berges » (voie Corato) du centre de Grenoble
a dû être fermée à la circulation. Inondée rapidement, elle est actuellement
en cours de déblaiement et de nettoyage par les services de la métropole et
de la Ville de Grenoble, suite aux nombreux dépôts de boues et débris de
bois laissés lors de la décrue. Elle pourrait être rouverte à la circulation
mardi 16 janvier.

L’INTERVENTION DES SERVICES METROPOLITAINS

Les services de Grenoble-Alpes Métropole sont intervenus dans toute
l’agglomération, au titre des diverses compétences concernées : voirie,
ouvrage d’art, eau potable et assainissement. Plusieurs dizaines d’agents,
de la métropole ou de ses prestataires disposant de matériels et de savoirfaire
particulier, se sont relayés 24h/24h tout au long de ces épisodes
climatiques pour intervenir à divers titres sur et aux abords des voiries et
ouvrages d’art.
Ces interventions ont systématiquement eu lieu en lien étroit avec les
services communaux concernés et les services préfectoraux. La Métropole
remercie particulièrement ses agents de terrain et les employés de ces
sociétés, qui ont fait montre d’une énergie remarquable pour venir en aide à
leurs concitoyens. Tous se sont fait remarqués par leur implication et leur
volontarisme
• Types d’interventions assurées :
– Protection de ponts par enrochements
– Confortement de berges
– Nettoyage des embâcles sur les ponts et de débris sur les chaussées
– Mises en place de déviations
– Evacuation de roches suite à éboulement
– Aspiration de trop plein d’eau ou de boues
– Nettoyages de buses et fossés encombrés
Des opérations sont encore en cours sur des voies coupées ou soumises à
risque de glissement de terrain.

LA METROPOLE ET LA MISSION DE PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS

Si la Métropole exerce désormais une mission obligatoire en matière de
Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI),
celle-ci n’est que toute récente : cette prise de compétence date en effet…
du 1er janvier 2018.
Ne disposant pas jusqu’alors de responsabilité sur ce champ d’action, elle a
cependant fortement contribué au financement des chantiers de
renforcement de digues menés ces dernières années en amont et en aval de
l’agglomération par le Symbhi (Syndicat Mixte des Bassins Hydrauliques de
l’Isère).
Le territoire métropolitain possède en effet de nombreuses digues et
ouvrages de protection. Sont ainsi recensés pas moins de 134 kilomètres de
digues protégeant 149 000 personnes et 120 000 emplois.
Ces protections, qui datent pour certaines de plusieurs siècles (les premiers
travaux d’endiguement ont été menés par Lesdiguières) nécessitent
aujourd’hui d’être renforcées, a fortiori dans un contexte de dérèglement
climatique allant de pair avec une recrudescence d’évènements
météorologiques extrêmes.
L’enjeu prioritaire s’attachant à la prise de compétence GEMAPI sera de
renforcer la protection des personnes et des biens contre le risque
inondation. Dans ce cadre, la Métropole aura la responsabilité de l’entretien
et de la surveillance des ouvrages de protection contre les inondations,
ainsi que de la mise en oeuvre des programmes de réhabilitation et de
renforcement jugés nécessaires.
Dès à présent, des travaux sont en cours pour traiter les accumulations
d’embâcles au droit des ouvrages (ponts, peignes, …) et curer les plages de
dépôts de matériaux.

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Gilbert

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