Un Plan d’expérimentations loup Vercors

EpLoupVercors.jpgDurant l’année 2017, des temps d’échanges entre élus du comité syndical du Parc ont permis d’aboutir à la rédaction d’une motion loup, votée à l’unanimité du bureau exécutif en septembre 2017. Cette motion positionne le syndicat mixte du Parc comme territoire d’expérimentations dans l’optique de maintenir un pastoralisme dynamique dans un territoire où la présence du loup est permanente.

Le 20 mars dernier, le Parc naturel régional du Vercors proposait une journée de concertation réunissant une soixantaine d’acteurs et partenaires du territoire conçue en deux temps forts : des interventions extérieures pour prendre du recul sur la problématique, puis des échanges en cinq ateliers.

Pour les apports de connaissances, les interventions extérieures ont été confiées à :

. Olivier Janet, observateur local sur l’éthologie du loup ;
. Coralie Mounet, IGA, laboratoire PACTE, géographe membre du Conseil scientifique du Parc et de la Réserve sur les intéractions Homme/nature ;
. Michel Meuret, INRA sur les interactions loup/troupeaux (ne pouvant se rendre disponible, il a confié une présentation rédigée par ses soins).

Cinq ateliers tournants réunissaient une dizaine de personnes aux points de vue parfois divergents permettant à tous d’échanger sereinement leurs avis contradictoires sur chacun des sujets : / Comment mieux connaître le loup pour mieux cohabiter ? / Les éleveurs / bergers : comment mieux connaître et limiter / les impacts économiques et psychologiques de la présence du loup ? / Les troupeaux : comment mieux protéger les troupeaux pour mieux cohabiter ? / Les autres activités : comment partager l’espace et les usages de l’espace dans un contexte de présence du loup ? / Communication/sensibilisation/concertation : trouver des modes de fonctionnement pour travailler ensemble et en confiance.

Ces ateliers ont donné l’occasion à chacun de proposer des actions à expérimenter sur le Vercors.

Michel Vartanian, 1er Vice-Président du Parc du Vercors en charge de la Biodiversité, a conclu la journée en constatant les besoins suivant :
• Transparence dans les échanges et dans les informations transmises,
• Connaissance du fonctionnement du loup et de ses interactions avec la faune sauvage et la faune domestique,
• Reconnaissance des difficultés des éleveurs et bergers, tant psychologiques qu’économiques ou encore organisationnelles,
• Gestion politique pour une prise en considération des attentes locales.

Les besoins identifiés et les propositions d’actions ont été formulés selon 3 axes stratégiques : Acquisition de connaissances scientifiques / Transmission et partage de l’information, des connaissances & des usages / Protection des troupeaux et maintien d’un bon état de conservation du loup.

Les acteurs mobilisés seront à nouveau réunis d’ici la fin du mois de juin. L’objectif étant de rédiger un Plan d’expérimentations loup Vercors concerté et validé localement en vue de le présenter au Ministère de la Transition écologique et solidaire.


Gilbert

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