La Côte-Saint-André: le préfet se justifie

Suite à l’annonce de la fermeture de l’abattoir, Michel Morin, préfet, a répondu de façon très directe aux questions de sillon38.com.

En résumé, il nous a indiqué que” ce dossier est vieux de 30 ans. J’ai fait parvenir au président de la communauté de commune de Bièvre Liers, en 2006, deux courriers. Je lui demandais de mettre aux normes l’abattoir. L’échéance étant fixée au 30 juin 2008. Nous sommes arrivés à échéance et les travaux n’ont pas été effectués. L’exploitant lui même a reconnu que l’abattoir n’était pas aux normes européennes et qu’il n’avait pas les moyens financiers de le faire. Il a donc fallu que je prenne mes responsabilités. Je les ai prises.

Conscient du problème lié au au personnel, nous avons mis en place un dispositif spécial d’accompagnement afin de faciliter le reclassement des 15 salariés concernés.

Pour les éleveurs qui faisaient abattre leurs bêtes à La Côte, la chambre d’agriculture s’est engagée à mener une réflexion afin de faciliter le transport des animaux vers d’autres abattoirs et le rapatriement des carcasses. Je fais confiance aux membres de la chambre d’agriculture pour mener ce dossier à bien!”.

A la question de savoir si des solutions alternatives auraient pu être prises, le préfet a été clair.” Le rôle de l’État n’est pas de construire des abattoirs. Si la région, le département, certaines communautés de communes souhaitent créer un centre d’abattage, un pôle viande, qu’ils le fassent!”

Reste la question de la réunion du 18 juin. L’association de défense de l’abattoir n’a pas été invitée.” Je ne vois pas pourquoi elle l’aurait été. Seules ont été conviées les structures à responsabilité. Pour moi il s’agit du conseil général, de la chambre d’agriculture, de la Communauté de Communes concernée.”

Le préfet, au cours de cet interview, n’a pas utilisé la langue de bois. Il a dit et répété qu’il n’a fait qu’appliquer la loi, les règlementations, que prendre ses responsabilités et lui “faire porter le chapeau de cette fermeture était chose facile”.

En ce qui nous concerne, on joue notre rôle d’informateurs et on ne jugera pas ce dossier. On retiendra seulement qu’en “off” vous êtes très nombreux à nous dire que certaines structures, OPA, sont responsables de ce que l’on peut appeler un gâchis.

Hélas le mal est fait et il est indéniable qu’il laissera des traces. Reste aujourd’ hui à avaler la pilule et à trouver les solutions pour que nos éleveurs soient pénalisés au minimum. Un sacré challenge!

Le monde agricole en a relevé des plus ardus…

Gilbert

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