Avec l’ADAYG, l’Y en long et en large

L’assemblée générale de l’ADAYG, qui s’est déroulée hier soir à Voiron, au siège du Pays voironnais, a été  l’occasion de présenter le territoire aux nouveaux élus. Elle a en effet été précédée d’une visite en car de l’Y Grenoblois. Un périple en quatre étapes qui a permis à chacun des participants de découvrir ou de redécouvrir les particularités locales du territoire de l’ADAYG en matière d’agriculture et de forêt périurbaines.

L’une des gageures de cette association, née en 1984, est d’une part d’oeuvrer en faveur des territoires agricoles et forestiers aux marges d’une technopole renommée où la pression foncière est forte, d’autre part de faire vivre le partenariat élus/socio-professionnels, sans exclure les autres acteurs (les associations, entre autres). Elle a d’ailleurs un binôme à sa tête, composé d’un élu d’une collectivité territoriale et d’un représentant de la Chambre d’agriculture de l’Isère.

Cette co-présidence était jusqu’alors assurée par Gilles Moulin, maire de Murianette et par Gérard Seigle-Vatte, président de la Chambre d’Agriculture de l’Isère. Depuis hier soir, c’est Roland Revil, maire de Voiron, vice-président de la Communauté d’agglomération du Pays voironnais (CAPV) qui succède à Gilles Moulin et co-préside l’ADAYG avec Gérard Seigle-Vatte.

La visite thématique qui a précédé l’AG a été instructive et vivante. Elle démontre que l’action menée par l’ADAYG depuis 24 ans porte ses fruits, et que sa vocation, dans le contexte actuel (développement durable, Grenelle Environnement, développement des circuits courts, etc.) se justifie pleinement. Des témoignages d’une grande franchise ont été apportés par les agriculteurs et les forestiers venus échanger avec les élus et les journalistes présents. Les  techniciens de l’ADAYG ont, pour leur part, pu exposer , sur le terrain, les raisons  de mettre en valeur l’agriculture et la forêt périurbaines et les meilleurs moyens d’y parvenir.

Quatre étapes ont marqué ce périple:

1/La plaine agricole de Crolles. Thème: la  multifonctionnalité de l’agriculture,  la démarche de gestion concertée de l’espace et l’implication durable de la commune et des agriculteurs.

marie-helene-drevet.jpg

A deux pas du marais de Montfort, discussion sous l’arbre autour de la démarche de concertation engagée à Crolles depuis 9 ans pour dépasser les situations de conflit. Ci-dessus, Marie-Hélène Drevet, agricultrice et Béatrice Chenet, animatrice locale à l’ADAYG. “Nous sommes avant tout des citoyens partageant un environnement”. 

2/Le secteur maraîcher des Voûtes, à Murianette. Thème: la production agricole locale, notamment le maraîchage et les circuits courts.

elisabeth-perrot.jpg

Discussion sous les noyers entre Elisabeth Perrot, agricultrice, Gilles Moulin, maire de Murianette et Eric Grasset, vice-président de la Metro en charge des risques majeurs, de l’eau, de l’agriculture et des relations avec les PNR. Ange Perconte, maraîcher et maire-adjoint de Gières a eu l’occasion de commenter la visite en car du secteur des Voûtes, très fertile car terre d’alluvions:Mon grand-père m’a toujours dit qu’il valait mieux un hectare à Gières que 100 dans les Chambarans”.
3/La placette forestière expérimentale de Veurey. Thème: les enjeux de la forêt périurbaine de coteaux  et les projets de la filière bois.

visite-foret-veurey.jpg

Visite de la placette expérimentale forestière de Veurey-Voroize. Yves Ballu, premier adjoint au maire de la commune, Jean Bernard, président de l’UDGFI, Henri Moulin, technicien ONF, Jacques Vangheluwe, animateur forêt et filière bois ADAYG ont expliqué les multiples raisons de préserver, de faire connaître, d’entretenir et d’exploiter les forêts de l’agglomération grenobloise

4/ Visite de l’ exploitation laitière d’Arlette et Max Gros-Balthazard, à Rives. Thème: la politique intercommunale,  la place et le rôle de l’ éleveur en milieu périurbain.

arlette-et-max-gros-balthazar.jpg

Arlette et Max Gros-Balthazard, éleveurs laitiers à Rives, ont exposé avec beaucoup de coeur les grandeurs et les servitudes de leur métier, au sein d’un quartier qui s’est urbanisé. Ils ont fait, notamment, découvrir le rôle social et pédagogique que peut avoir l’exploitation (qui appartient au réseau des fermes buissonnières), seul lieu véritablement ouvert de ce coin de Rives. “Sans la ferme, dit Arlette, ce serait ici un quartier-dortoir”. Les gens s’y croisent pour acheter le lait et le fromage. Les jeunes viennent jouer dans la cour de la ferme. Les troupeaux entrent et sortent.

L’action de l’ADAYG en faveur de l’élevage, confortée par la Charte agricole du Pays voironnais, a permis aux exploitants, qui se sont un moment interrogé sur la pertinence de leur activité en zone périurbaine,  d’améliorer leur outil de production et de transformation.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page