Du côté de la basse-cour

Le secteur de la basse-cour, comme toujours, connaît une grande activité malgré les conditions météo. A poil ou à plumes, les animaux attirent toujours les visiteurs. C’est un lieu où l’on vient souvent en famille et, bien souvent, c’est le cadet ou la cadette qui déterminera avec quelle poule, quel oiseau ou quel lapin on reviendra à la maison. Sur la RN, on croise beaucoup de gens, un ou deux cartons dans les bras. A l’intérieur, la plupart du temps, des animaux de basse-cour ou des animaux de compagnie.

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Malgré l’affluence, les volaillers et éleveurs présents faisaient un peu grise mine hier, certains constatant que “la baisse du pouvoir d’achat se faisait sentir”, autrement dit que les affaires étaient pour l’instant en-dessous de ce qu’ils pouvaient espérer. Un petit dialogue avec un volailler d’Anneyron (Drôme) nous fait comprendre qu’il existe d’autres motifs d’insatisfaction.

Notre interlocuteur est remonté contre les excès de la réglementation à propos du bien-être animal. “Vous vous rendez compte qu’en principe on ne peut même pas attraper les poules par les pattes!”. C’est pourtant le geste le plus pratique et le plus simple quand il s’agit pour le vendeur de mettre l’animal dans un carton et de l’offrir au client en échange d’une douzaine d’euros. Et il faut bien dire que c’est comme ça que procèdent la plupart de ceux que nous avons pu voir à l’oeuvre. Sont-ils passibles d’amendes? L’éleveur avec qui nous avons parlé redoute qu’ils le soient un jour ou l’autre.

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Le bien-être animal est, en tous cas, devenu un champ de recherche pour l’INRA qui s’emploie à  le définir et le caractériser, à améliorer les conditions de vie dans les élevages, à  mieux connaître les attentes de la société dans ce domaine. Les rencontres «Animal et Société», organisées par le ministère de l’Agriculture (mars-juillet 2008), souvent baptisées le Grenelle des animaux, ont travaillé dans le même sens et abouti à un rapport détaillé sur la question.

L’Europe, pour sa part, élabore progressivement un standard du bien-être animal qui prend en compte et réglemente les conditions de production, de transport, etc. En ce qui concerne les poules pondeuses, par exemple, un rapport publié récemment par la Commission, montre que l’interdiction de l’utilisation de cages en batterie conventionnelles pour ces volatiles pourrait considérablement améliorer leur santé et leur bien-être. Une interdiction de ce type de cages à l’échelle de l’Union doit entrer en vigueur en 2012, conformément à la directive 1999/74/CE établissant les normes minimales relatives à la protection des poules pondeuses.

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Gilbert

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