Lichen : “Je vais très bien”

Abderrahmane Mejdoubi qui a la responsabilité de Lichen vient de nous faire parvenir des nouvelles de Lichen. Son contenu est sans équivoque : « Vraiment ,c’est une première, une chienne Border Collie dans les Hauts plateaux du Maroc…

Tout va très bien avec Lichen, elle exécute les ordres parfaitement et fait son travail comme chez vous. Elle s’entend bien avec les deux bergers. Je suis très satisfait de cette expérience. J’ai reçu des coups de téléphone de mes amis les éleveurs. Ils souhaitent prendre des nouvelles de Lichen.”De plus, certains d’entre eux n’hésitent pas à se déplacer pour la voir au travail”.

Nul doute aujourd’hui que cette expérience sera couronnée de succès et méritera un suivi. Nous en reparlerons.

Abderrahmane Mejdoubi est installé sur une ferme dont les terres, 243 hectares d’un seul tenant appartiennent à l’Etat marocain. Etant située sur une les hauts plateaux du sud oriental du pays, l’eau est une denrée rare. Quatre forages de 280 mètres de profondeur sont nécessaires pour que l’exploitation puisse bénéficier d’eau.

L ‘activité de la ferme est constituée d’oliviers, 38 000, qui ne produiront que dans deux ans. « Je sais déjà que je n’aurai aucun problème pour écouler la production, en conserves et semi-conserves. Il y a une forte demande en huile d’olives ».

Deuxième grosse activité : la production ovine avec un cheptel de 800 têtes de race Benni Guil. Une race reconnue pour sa rusticité, sa vélocité et sa qualité de viande. L’éleveur travaille beaucoup en sélection. Pour gérer le troupeau, trois bergers sont embauchés  à temps plein. La vente des bêtes se fait tous les lundis au marché d’Ain Ben Mathar. Un marché colossal ou plus de 20 000 têtes changent de mains en une matinée. Il faut dire que la demande est forte, ne serait-ce que par la ville d’Oujda qui compte 1 million d’habitants.

Abderrahmane Mejdoubi a également des responsabilités : vice-président de la Chambre d’agriculture d’Oujda et vice-président de l’association nationale des éleveurs ovins et caprins. « Si je me suis engagé, c’est pour aider notre agriculture à progresser. Je souhaite que celle-ci s’ouvre d’avantage vers l’extérieur, à travers en particulier différents échanges ».

Des échanges qui se concrétisent avec la venue de Lichen

« Il est de moins en moins évident de trouver des bergers, c’est un métier difficile et les jeunes le boudent. Il faut donc trouver des solutions et le chien de troupeau en est une. Par chance, j’ai rencontré des personnes formidables à la fédération des alpages de l’Isère et l’affaire s’est rapidement concrétisée. J’espère que cette nouvelle façon de travailler fonctionnera. C’est un sacré défi, mais il vaut le coup de le relever  ! ».

Abderrahmane Mejdoubi ne compte pas en rester là. « Ce serait une erreur. Il faut que nous allions plus loin dans notre partenariat, au niveau des chiens de troupeau mais également de l’agritourisme, de la promotion de notre région de l’Oriental, de notre pays, par exemple ».

Justement au niveau de la promotion, le Maroc sera le prochain invité d’honneur du festival du film Pastoralismes et Grands espaces des 7 Laux: « Nous acceptons cet honneur avec beaucoup de fierté et nous souhaitons être à la hauteur de cet honneur. Nous travaillons déjà sur plusieurs projets : affiche, exposition… et bien d’autres que nous tenons secrets afin de jouer de l’effet de surprise ».

En off, on nous a dévoilé quelques pistes. On ne sera pas déçu…

Gilbert

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