Benoît Lourdel, palefrenier

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Benoît Lourdel: "J'ai passé dix ans de ma vie dans le monde des courses de trot"

Dans la série “Les métiers du cheval” que sillon38 vient d’inaugurer, nous avons rencontré Benoît Lourdel, palefrenier aux Ecuries de Crossey, à Saint-Etienne-de-Crossey (Isère) depuis novembre 2009.

Responsable d’écurie, Benoît veille sur les 80 chevaux du centre, à leur nourriture, à leur santé, s’occupe de l’entretien des boxes, assure régulièrement la sortie des chevaux au pré, à l’occasion remet un fer, vérifie l’état des paddocks et se charge de l’entretien des extérieurs. Un travail qui occupe son homme. C’est peu de le dire.

Ce jeune homme, natif de la région parisienne, a fait ses armes très tôt  dans le milieu des courses hippiques.

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« J’ai passé dix ans de ma vie dans le monde des courses de trot, explique t-il. Comme palefrenier, comme premier garçon d’écurie, mais aussi comme jockey. Ce fut la meilleure période de ma vie ! J’ai débourré 3 à 4000 chevaux en dix ans. Y compris le crack Meaulnes du Corta qui gagna le Grand prix d’Amérique en 2009. J’ai fait les ventes de Deauville pendant 8 ans. J’ai fait du dressage aussi ».

Je suppose que c’était un travail exigeant où vous ne comptiez pas les heures ?

« Un travail de fou. De 4h du matin à 22h plus les nocturnes ! La nuit, je veillais sur les juments, le jour je m’occupais des chevaux ».

Mais un travail qui vous a beaucoup apporté au plan professionnel ?

« Oui, j’ai appris beaucoup en étant au cœur du monde de la course. J’ai tout retenu, tout inscrit et je me suis fait ma propre méthode. Ce qui m’a marqué, c’est que le trotteur a un mental comme on ne l’imagine pas ! D’une gentillesse ! Il donnerait son cœur pour celui qui le soigne, qui est à ses côtés en permanence. Il y a vraiment une relation intime qui se noue avec le cheval. Et c’est très fort ».

Vous avez commencé tout jeune. Vous vous êtes formé sur le tas ?

« Oui, en fait je me suis fait tout seul. J’ai suivi un CAP de palefrenier-soigneur que je n’ai pas pu terminer. Je n’ai jamais pris un cours de manège. Et pourtant, j’ai fait des courses de trot. Mon expérience –17 ans de métier quand même !- fait qu’aujourd’hui je me débrouille bien dans ce métier ».

Benoit Lourdel, à la suite d’un accident, a pris un jour la décision de prendre le large, de quitter la région parisienne pour revenir dans la région de son enfance, les Entremonts. Un coin de Chartreuse cher à son cœur. Saint-Pierre-d’Entremont est désormais son port d’attache et la Chartreuse son pays. Infatigable, il souhaite s’investir pour son village à ses heures de loisirs. Il a dans l’idée de proposer pour l’hiver prochain une activité de ski-joering (un skieur tracté par un cheval) . C’est sa façon à lui de se reposer le  week-end. Comme quoi, pour Benoît Lourdel, plus qu’un métier, le cheval est une véritable passion.

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Gilbert

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