Le laboratoire vétérinaire de l’Isère fête ses 50 ans

Créé en 1959 par l’Etat afin d’apporter une aide aux agriculteurs, le laboratoire a été transféré au Département en 1992, dans le cadre des lois de décentralisation. En 50 ans, il a développé ses activités, se transformant en un outil au service de la santé publique. Le laboratoire vétérinaire est un service du Conseil général de l’Isère rattaché à la Direction départementale de l’aménagement des territoires.

A l’occasion de cet anniversaire, Christian Nucci, vice-président du CG38 chargé de l’agriculture, du développement rural et de l’équipement des territoires, a rendu hommage à « celles et ceux qui contribuent à la santé animale et à la santé publique en Isère ».

Sylvie Martin, directrice du laboratoire vétérinaire départemental explique l'activité de l'établissement aux élus (photo Frédérick Pattou)
Sylvie Martin, directrice du laboratoire vétérinaire départemental a détaillé l'activité des quatre unités techniques de l'établissement aux élus (photo Frédérick Pattou)

La laboratoire avait ouvert ses portes aujourd’hui et Christian Nucci , accompagné de Bernard Cottaz, président de la Commission de l’Agriculture et de la Forêt, ainsi que de plusieurs conseillers généraux (1), du président de la Chambre d’Agriculture, Gérard Seigle-Vatte, de Michel Boursier, président du GDS, de Michel Collardelle, directeur DDPP, de Roger Baboud-Besse, président de la fédération des chasseurs de l’Isère, ont eu droit à une visite guidée du labo par la directrice elle-même, Sylvie Martin.

La laboratoire vétérinaire, qui emploie 28 agents qualifiés et pratique 106 000 analyses/an en moyenne en santé animale et 20 000 en hygiène alimentaire, est aujourd’hui accrédité par le COFRAC (Comité français d’accréditation) sur quatre programmes et possède de multiples agréments du Ministère d’Alimentation, de l’Agriculture et de la pêche. Cette accréditation atteste la compétence et l’impartialité du laboratoire.

Les visiteurs ont eu toutes les explications possibles sur l’activité des quatre pôles du labo, à savoir: la bactériologie alimentaire, la chimie alimentaire, la biologie vétérinaire, la séro-immunologie.

Ses missions

la protection du consommateur : par le contrôle de la qualité hygiénique et sanitaire des denrées destinées à la consommation humaine (contrôle dans les cantines des collèges) et par la prévention des risques d’intoxication (recherche de Salmonella, Listeria, staphylocoques…).

la santé animale : par le dépistage des maladies contagieuses, la protection des élevages isérois et la surveillance des maladies transmissibles à l’homme (brucellose, tuberculose…).

4000 éleveurs sur 4500 clients

Créé pour les services vétérinaires de l’Etat afin d’apporter une aide aux agriculteurs dans le cadre de la lutte contre la brucellose (une maladie animale contagieuse transmissible à l’homme), le laboratoire vétérinaire départemental est un acteur du développement rural et de l’économie locale.

Comme le soulignait Sylvie Martin, « le GDS est le principal client du labo ». En effet, sur les 4500 clients que compte le labo, 4000 sont des éleveurs. C’est dire que le laboratoire est un partenaire de terrain et de proximité précieux pour l’agriculture iséroise, pour les petits producteurs fermiers, pour le suivi de leur cheptel, la traçabilité et la qualité des produits du terroir.

Le labo propose une prestation globale en santé animale (y compris la faune sauvage): de l’analyse sanguine jusqu’à l’autopsie. Diagnostic, conseil, expertise, le tout en un temps très court.

Cet outil départemental a permis de faire face aux crises à répétition qu’a connues le monde agricole: « Tout s’est accéléré avec l’an 2000, raconte Sylvie Martin. La crise de la vache folle, suivie de la grippe aviaire y sont pour beaucoup. C’était un peu la panique! Les pompiers arrivaient avec des moineaux qu’il fallait autopsier sur le champ. Notre vitesse de réaction est un atout. Pour la FCO, par exemple, un vaccin a pu être mis au point en six mois ».

Christian Nucci a souligné ce rôle essentiel: « Le laboratoire a contribué pour sa part , depuis sa création, au maintien de l’activité agricole isèroise. Et dans un département qui aujourd’hui s’emploie à développer les circuits courts, il joue le rôle de facteur déclenchant et rassurant ».

Pour lui, à l’heure où la RGPP  procéde à la réduction des dépenses de service public en regroupant, notamment, les établissements (un département rhônalpin n’a plus de laboratoire vétérinaire), le choix politique fait il y a 50 ans ne doit aucunement être remis en cause: « Nous devons continuer sur cette voie. Cet outil a démontré sa pertinence et son efficacité absolue ».

Gérard Seigle-Vatte a loué également les services rendus par le labo au monde agricole et souhaité quelques évolutions alors que se profile l’après-Pac (2013) pour que ce travail porte ses fruits: « Les normes d’hygiène alimentaire doivent être harmonisées au sein de l’union européenne. Nous avançons avec des semelles de plomb tandis que d’autres ont des semelles de vent ».

Michel Boursier: « Nous pouvons être fiers de l’excellent travail fait en France et, notamment en Isère, dans le domaine de la sécurité sanitaire. Le trépied vétérinaires/administration/associations d’éleveurs fonctionne très bien en matière de santé animale. Nous avons besoin de conserver cette proximité ».

Pour Michel Collardelle, « plus qu’un simple prestataire de services, le laboratoire vétérinaire départemental est un partenaire des collectivités. Ses atouts sont la proximité et la réactivité. Et au-delà des analyses pratiquées, il dispense du conseil à tous ses clients ».

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(1) Alain Mistral, Didier Rambaud, Georges Bescher, Annette Pellegrin, participaient à cette visite officielle. Jean Balestas, conseiller général honoraire était également présent.

Gilbert

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