L’assemblée générale du Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble s’est déroulée avec beaucoup de sérénité. Cela n’empêche pas la vigilance sur certains dossiers….
La filière AOC noix de Grenoble représente aujourd’hui 1050 producteurs qui se répartissent 6753 hectares. 82% des superficies, 80%de producteurs en Isère, 17% de superficies et 19% des producteurs en Drôme, 38 hectares et 7 producteurs en Savoie.
Le bilan de campagne 2009 montre que 9232 tonnes sur une récolte de 13456 tonnes ont été commercialisées en AOC. Soit une progression de 15,3% par rapport à 2008. 69% ont été commercialisés à l’export et 97% en noix sèches. « C’est une bonne campagne » a précisé Yves Borel, président du CING.
A propos de l’export il a été souligné que l’Italie est un pays friand de la noix de Grenoble. Elle devance l’Allemagne et l’Espagne.
En ce qui concerne la prévision de récolte 2010, celle ci serait 20% inférieure à 2009, avec des disparités entre les zones. Cette baisse est à noter mais n’est pas catastrophique. Le tonnage prévu entrant dans la moyenne habituelle.
Yves Borel, a indiqué que la structure travaille sur plusieurs dossiers dont celui de la révision du cahier des charges. L’une des principales nouveauté concernant la Fernor qui entrerait dans l’AOC aux côtés des traditionnelles Mayette, Franquette et parisienne. L’AOC va également laisser place à L’AOP, Appellation d’Origine Protégée, qui est une norme européenne.
La noix de Grenoble sera également mise en avant à travers des campagnes publicitaires, de communications. Ceci en direction des consommateurs français qui n’ont pas la culture noix. Par contre les metteurs en marchés souhaitent que des actions du même style se mettent en place à l’étranger et « qu’il faudra se pencher très rapidement sur le marché chinois. »
Christian Nucci, vice président du conseil général de l’Isère, en charge de l’agriculture a insisté sur le fait que le plan de replantation doit se mettre en branle rapidement, » le Conseil Général est prêt. » Il a également abordé les dossiers assurance, valorisation des variétés: » il faudra s’adapter au goût des consommateurs », irrigation, foncier et pratique des traitements. » Tout le monde y gagnera si on se rapproche des pratiques de traitement proches du développement durable. Cela ne veut pas dire de faire et de consommer que du bio. Cela veut dire de pratiquer et de manger autrement. »
Un producteur rajoutant: « ce n’est pas parce qu’on épand, qu’on ne fait pas du bio qu’on pollue! »
Gérard Seigle Vatte président de la chambre d’agriculture de l’Isère a confirmé la bonne santé de la noix de Grenoble. » Cela ne veut pas dire qu’il faut rester inactifs. Il faut planter des noyers, poursuivre le dossier irrigation. En Rhône alpes, une agriculture sans eau sera très vite condamnée. On doit préserver notre foncier et stopper le béton…. »
Bien entendu le problème lié à la mouche du brou a longuement fait débat. La mouche est là. Les décisions ont été prises mais il faut se mettre en évidence que malgré les traitements de forte puissance on arrivera pas à l’éradiquer. Il faudra donc la contenir….
En attendant Yves Borel a annoncé que la traditionnelle réunion qui a pour charge de faire une proposition de date de récolte est fixée au 20 septembre.