Foncier: les SAFER veulent un surcroit de financement par une taxe

Chaque année, 86 000 hectares de terres agricoles disparaissent en France. Il y a dix ans, le rythme annuel était de 74 000 hectares environ. On pensait que la disparition était environ d’un département tous les dix ans. Elle serait plutôt de l’équivalant d’un département annuellement.

Il y a urgence à sauver les terres agricoles. Il y a un bel accord, des promesses.

Mais bien des responsables des SAFER, dans les coulisses du Congrès des 50 ans des SAFER, tenu à Lyon ce jeudi, sont sceptiques. Il y a les discours et les  réalités.

Le foncier a toujours été un problème. IL fut à l’origine de la création des SAFER. Mais il est devenu une question mondiale sur une planète qui s’urbanisme dont la population atteindra  9 milliards d’habitants dans 40 ans.

Certes, les SAFER sont consultées quand on construit des infrastructures, a rappelé le président. Certes les SAFER intègrent la dimension environnementale. En cinquante ans, les SAFER ont traité plus de 13 millions d’hectares mais l’appétit d’infrastructures et d’urbanisation ne  faiblit pas. Il s’accélère au contraire.

Protéger

Il faut donc protéger vraiment efficacement les terres agricoles et  naturelles. «  La disparition croissante de ces terres par artificialisation n’est pas acceptable, elle privilégie le court terme et le gaspillage sur l’effort et l’économie qui sont seuls porteurs d’avenir ».

Or actuellement la situation est difficile : fermeture, situation difficile des agriculteurs,  incertitude sur les marchés financiers qui pousse les propriétaires à retarder les ventes, hésitation des acheteurs.

Les SAFER doivent donc trouver des moyens supplémentaires. L’essentiel de leurs moyens vient du marché (86%). Les SAFER ne peuvent espérer obtenir dans le contexte fiscal actuel, le produits d’une taxe égale à celle qui est perçue par les Etablissement Publics Fonciers qui peut aller jusqu’à 20 euros par habitant, sans atteindre ce niveau.

Les SAFER espère que l’Etat donnera le feu vert à une recette fiscale qui pourrait aller jusqu’à 2 euros par habitant, de quoi permettre des opérations d’achat plus nombreuses pour mettre des terres à la disposition d’agriculteurs.

Michel Deprost

le quotidien de l’environnement
de l’innovation et de l’éco entreprise.

Gilbert

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