L’indécence de la publication des aides PAC face à la crise agricole

Selon la coordination rurale, la publication des aides PAC est indécent. Elle le fait savoir à travers un communiqué.

Alors que la Cour de justice européenne avait statué en faveur du respect de la vie privée quant à lpublication des aides PAC, la France contourne la difficulté. Elle s’en tient hypocritement à publier les aides des formes sociétaires, dont le gouvernement a largement fait la promotion à tel point qu’elles occupent aujourd’hui une place majeure dans le paysage agricole.

Une publication indécente
Alors que la crise agricole perdure et que la sécheresse aggrave la situation des éleveurs comme des céréaliers, cette publication relève de l’indécence.

Comment oser jeter ainsi en pâture ces informations, sans dire que ces aides ne sont pas un complément au chiffre d’affaires de l’exploitation mais en constituent le plus souvent au moins 80 % ? De nombreux agriculteurs ne tirent plus de revenu de leur exploitation. Accentuées par la sécheresse, les difficultés sont telles qu’en plus de se demander comment nourrir leurs bêtes, certains éleveurs n’ont pas de quoi nourrir leur famille !

Aujourd’hui, toutes les productions sont touchées, et la MSA continue d’ignorer les situations dramatiques qui lui sont présentées. Ceux qui ont le courage et la force de la contacter, espérant un peu de compréhension, si ce n’est une aide psychologique, se retrouvent le plus souvent face à un mur. Les banques n’étant pas plus compréhensives et les aides du gouvernement se résumant à des effets d’annonces, on craint le pire dans les campagnes.

Il faut réagir… vite
Les pouvoirs publics, par le contexte défavorable qu’ils ont entériné à travers la dérégulation, sont responsables de cette situation. La CR rappelle sa demande de cautionnement des prêts par Unigrains ou Sofiprotéol pour les agriculteurs à qui la banque les refuse pour insuffisance de garantie. Il s’agit aussi de constituer très vite un aliment sécheresse pour l’élevage, notamment en réquisitionnant les céréales prévues pour fabriquer du bioéthanol. La CR attend également la mise en place d’une cellule d’aide psychologique avec un numéro vert pour répondre aux agriculteurs en détresse.

Alors que les juilletistes sont sur la route et que les aoûtiens se réjouissent d’avance, certains agriculteurs se demandent ce qu’ils mangeront demain, ce qui est un comble quand on produit de la nourriture. Il est urgent d’agir.”

Gilbert

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