L’agriculture iséroise:

L’état des cultures en Isère résulte d’une succession inhabituelle d’épisodes climatiques : automne et début d’hiver assez doux, froid intense et prolongé en février, chaleur et sécheresse en mars puis faibles températures et pluies abondantes de début avril à mi-juillet.

La moisson se termine : malgré le gel de février, les rendements en céréales à paille et en colza sont globalement satisfaisants et les perspectives de prix sont favorables. Le maïs et le tournesol profitent des pluies du printemps et du début de l’été après un démarrage difficile.

L’été, c’est le temps des fruits avec la récolte qui est cours. Si les rendements sont au rendez-vous, la pluviométrie, la grêle et une demande assez faible de la part de consommateurs tirent les prix vers le bas. La saison a été particulièrement mauvaise pour les cerises.

Pour le lait, première activité d’élevage de la région, la production est en légère hausse sur le premier semestre 2012. (*). Avec le prix du lait qui stagne, des coûts de production en forte hausse, les marges se resserrent pour les producteurs. Un nouveau pas a été franchi vers l’obtention de l’IGP (Indication Géographique Protégée) Saint-Marcellin avec la parution de son décret au Journal Officiel européen en juin.

Même problématique de marges pour les éleveurs de viande bovine, malgré un net redressement des cours sur la période 2011-2012. Les usagers de l’abattoir de Grenoble se mobilisent pour le maintien de cet outil de proximité.

Au-delà de la conjoncture, les 39 000 entreprises agricoles de Rhône- Alpes ( dont 6 300 en Isère) vont être largement impactées par la prochaine réforme de la PAC, prévue pour la période 2014-2020.
Le réseau des Chambres d’Agriculture Rhône-Alpes contribue à l’émergence de positions communes visant à assurer la viabilité économique des exploitations de Rhône-Alpes.

Face à cette échéance européenne et au recul du potentiel économique agricole régional, la profession agricole est engagée dans un Projet pour l’Agriculture Régionale (PAR). Feuille de route jusqu’en 2020, ce projet précise les ambitions de la profession régionale : produire des denrées alimentaires, en préservant les paysages, les ressources naturelles et en occupant le territoire, dans le cadre d’exploitations agricoles économiquement viables.

L’AGRICULTURE DE RHONE-ALPES ET DE L’ISERE EN QUELQUES CHIFFRES

– 46400 chefs d’exploitations, 19900 actifs familiaux (conjoints, aides familiaux…) et 8000 salariés permanents, auxquels il faut ajouter 9000 salariés saisonniers.
Avec les entreprises situées en amont et en aval de la production agricole, la filière agricole et agro-alimentaire emploie 128 400 actifs.

En Isère: 7 230 chefs d’exploitation, 3 200 autres actifs familiaux (conjoints, aides familiaux…) et 900 salariés permanents, auxquels il faut ajouter plus de 1000 salariés saisonniers.

– Un chiffre d’affaire régional de 4. 104 millions euros, réalisé par 39 000 entreprises agricoles, réparties sur 8 départements et 1.4 million d’ha. La taille moyenne des exploitations de Rhône-Alpes est de 37 ha.

En Isère: une production d’une valeur de 485 millions d’euros, réalisée par 6 300 exploitations agricoles, sur une surface de 241 000 ha et représentant 10 000 actifs agricoles à plein temps. La taille moyenne des exploitations est de 38 ha.

– Une agriculture marquée par la diversité de ses productions.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le Memento 2012 de l’Agriculture en Rhône-Alpes, consultable sur www.isere.chambresagriculture. fr

* Source : Lettre de Conjoncture Chambres d’Agriculture de Rhône-Alpes juin 2012

Gilbert

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