Convention Chambre d’agriculture de l’Isère-Haut Bassins du Burkina

La Chambre d’Agriculture de l’Isère et son homologue des Hauts Bassins au Burkina Faso poursuivent, voire amplifient leur coopération.

Une convention de partenariat a même été signée entre les deux chambres. Convention qui fixe la feuille de route des plans d’action pour les années 2013-2014.

La région des Hauts Bassins est située à l’ouest du Burkina Faso. Son chef lieu est Bobo Dioulasso. Sa population est de 1,7 million d’habitants. Elle couvre une superficie totale de 25 479 Km2 soit 9,4 % du territoire national.

Son économie est basée essentiellement sur l’agriculture, mais aussi l’artisanat, l’industrie, le tourisme…

Nous avons pu dialoguer avec René Ouattara, directeur de la Chambre d’Agriculture des Hauts-Bassins.

Comment s’est tissé le lien avec la Chambre d’Agriculture de l’Isère?

Dans le prolongement de la coopération engagée depuis 2004, la Région Rhône-Alpes et la Région des Hauts Bassins partagent une volonté commune de développer un partenariat réciproque appliquant les principes de la coopération décentralisée.

Ceci dans une perspective de développement durable prenant en compte les dimensions sociale, environnementale, économique et culturelle, ainsi que les Droits humains.

En accord avec la Charte de la coopération décentralisée pour le développement durable, chacune des parties mobilisera les acteurs de ses territoires dans un souci d’égalité, de solidarité, de réciprocité, et de subsidiarité.

Ceci dans une perspective de pérennisation, pour la mise en œuvre d’actions respectant les principes de précaution, de prévention et de réversibilité.

La coopération entre les deux Chambres d’agriculture s’inscrit dans le cadre de la coopération décentralisée entre le Conseil Régional Rhône Alpes et le Conseil Régional des Hauts Bassins.

L’action a été initiée en 2007 au cours d’une mission organisée en France par le conseil régional à laquelle a participé le vice président de la Chambre Régionale d’Agriculture des Hauts Bassins Depuis, plusieurs missions et formations de part et d’autre ont été menées.

Fin 2009 nous avons reçu Didier Villard, Vice-président du bureau de la Chambre d’agriculture de l’Isère, le référent professionnel pour conduire cette action.  En avril 2010 Jean-Paul Sauzet, conseiller de la Chambre d’Agriculture de l’Isère, a été missionné afin de mettre en oeuvre et d’animer ce partenariat.

En 2010, un groupe d’élus burkinabés a séjourné à l’Isère. Cela  a permis d’avoir des entretiens et de visiter des structures agricoles. A la fin du séjour, les contours de la coopération se sont dessinées et les thématiques suivantes ont été retenues:

– Développement Institutionnel et Renforcement Organisationnel de la CRA/HBS(renforcement des capacités techniques; échanges d’expériences entre les deux chambres et renforcement des moyens matériels (communication, information)…

– Efficacité dans les actions de décentralisation de la CRA ;

– Formation des jeunes agriculteurs (collaboration avec le centre de promotion rural, quelle structure, quel modèle ?)

– Partenariat financiers et développement d’expertise par la CRA .

Le président Gérard Seigle Vatte ( c'était avant les élections) et le directeur de la Chambre d'Agriculture de l'Isère Philippe Guérin se sont rendus au Burkina Faso.
Le président Gérard Seigle Vatte ( c'était avant les élections) et le directeur de la Chambre d'Agriculture de l'Isère Philippe Guérin se sont rendus au Burkina Faso.

Du dimanche 22 au samedi 28 janvier 2012, la Chambre Régionale d’Agriculture des Hauts-Bassins (CRA/HBs) a accueilli une délégation iséroise, forte de sept membres.

Cette mission faisant suite à la mission préparatoire effectuée à Bobo-Dioulasso du 3 au 10 septembre 2011 par Jean-Paul Sauzet qui visait à  « renouer le contact avec les nouveaux interlocuteurs de la CRA, faire connaissance avec l’environnement administratif et opérationnel de la Chambre et identifier des sujets permettant de préciser les termes de cette coopération ».

Au terme de cette mission les thématiques proposées ont été confirmés.

Du mardi 26 juin au lundi 09 juillet 2012, une délégation de trois  salariés de la Chambre Régionale d’Agriculture des Hauts-Bassins  a séjourné en Isère .

Le programme de séjour a été conçu de manière à illustrer les thèmes envisagés dans le plan d’action de la convention élaboré fin 2012 et qui a abouti à la signature de notre convention de partenariat.

L'importance de la formation...
L'importance de la formation...

Quels sont justement les objectifs précis de cette convention?

Contribuer à la reconnaissance institutionnelle, renforcement des capacités et des compétences des élus et des agents de la Chambre d’agriculture des Hauts Bassins..

– Mettre en place et développer  des actions de terrain motivées par le renforcement d’une agriculture familiale  (productions vivrières) et par le développement des filières d’élevage  (filières avicoles et productions laitières) ..

– Contribuer à l’implication de la CRA-HBS dans les dispositifs de formation professionnelle, les établissements de formation et les parcours à l’installation des agriculteurs.

Anacardier portant des noix de cajou
Anacardier portant des noix de cajou

Agriculture au  Burkina Faso : forces et faiblesses

Nous avons demandé à René Ouattara quelles étaient les forces et faiblesses de l’agriculture au Burkina Faso.

“Concernant les faiblesses, il y a :

– La dégradation des terres : le pays est caractérisé par un processus de dégradation accélérée des terres en voie d’expansion spatiale au rythme de la progression de l’extension des activités agro-pastorales avec une saturation prévisible de l’espace agricole à l’horizon d’une génération.

– La dégradation des ressources en eau: le potentiel en matières de ressources en eau régresse de manière significative et ne répond plu s aux besoins croissants du pays.

– La surexploitation des ressources ligneuses, source de dégradation du couvert végétal et d’atteinte à la fertilité des sols.

– Des difficultés d’accès au crédit.

– L’insuffisance d’organisation, de formation et d’alphabétisation des acteurs.

– L’absence de législation sur des questions telles que la protection du métier d’agriculteur.

Concernant les forces, elles sont liées à :

– L’existence de terres cultivables non encore valorisées tels que les bas fonds.

– L’existence d’organisations professionnelles agricoles fortes.

– L’important potentiel humain non valorisé ;

– L’existence de marchés intérieurs à conquérir (commercialisation des produits agricoles).

– L’existence d’énormes possibilités pour la transformation des produits agricoles.

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Des rencontres sont programmées au cours des prochains mois, au Burkina Faso et en Isère afin de rendre plus efficace ce partenariat.

Gilbert

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