Depuis 2007, le Syndicat Mixte Alpes Abattage (SYMAA), créé à l’initiative du Conseil Général de l’Isère et en partenariat avec la Ville de Grenoble, gère le service public de l’abattoir du Fontanil. Il en délègue l’exploitation à la société SAS ABAG détenue depuis janvier 2013 par les usagers de l’abattoir.
En 2015, le Syndicat mixte Alpes abattage est élargi à quatre intercommunalités :
– la nouvelle métropole, désormais compétente sur le service public d’abattage,
– la communauté d’agglomération du Pays voironnais,
– la communauté de communes du Massif du Vercors,
– la communauté de communes du Grésivaudan.
Grâce au fort soutien financier des deux collectivités et de la Région, le site des abattoirs va faire l’objet de travaux de requalification, qui permettront une meilleure adaptation aux besoins du développement économique de la filière viande de l’Isère et des circuits courts de consommation alimentaire.
Le Département a soutenu ce projet en raison de l’importance de l’abattoir dans la préservation de la filière d’élevage iséroise (près de 200 éleveurs isérois sont des clients réguliers de l’abattoir) et dans le développement des circuits courts (en Isère déjà une vingtaine de magasins de producteurs, 2 000 agriculteurs concernés, dont 700 producteurs fermiers).
Après une année de préparation consacrée aux études techniques, à la rédaction des marchés et à la consultation des entreprises, les travaux de requalification de l’équipement vont enfin pouvoir être engagés et seront menés à bien, pour l’essentiel durant cet exercice 2015.
Pour marquer cette étape importante pour les filières viande locales, une visite a été organisée sur le site des abattoirs en présence des services de l’Etat, des élus de toutes les collectivités impliquées dans le projet et des représentants des usagers.
Eric Rochas, éleveur à Méaudre, qui préside l’ ABAG chapeautée par sa holding, la société New/Co, ” Pôle viande coopératif,” a servi de guide tout au long de la visite.
” Nous avons pris les destinées de l’abattoir il y a tout juste 2 ans, le 16 janvier 2013. Cet abattoir, destiné à traiter 10 000 tonnes par an n’a pas atteint cet objectif. Du coup, surdimensionné, sur équipé, avec des frigos aux 3/4 vides, des charges fixes telles que l’eau, l’ électricité, le gaz.. très élevées… ont obligatoirement eu des répercussions financières négatives.”
Très souvent nous avons entendu que cet abattoir du Fontanil allait fermer ses portes. ” Cet équipement a de nombreux atouts. il est bien positionné aux portes de Grenoble et c’est le seul abattoir de Grenoble multi-espèces: bovins, ovins, porcins, chevaux.. et même autruches” rajoute Eric Rochas.
” Voilà pourquoi les clients, éleveurs, ont décidé de se pencher sur le problème et de créer New Co “Pôle viande coopérative”, une société coopérative d’intérêt collectif.”
L’ abattoir a traité, en abattage et découpe 2100 tonnes en 2012, 2700 tonnes en 2013, 3000 tonnes en 2014 pour près de 600 clients, 594 exactement. A retenir également une forte activité hallal.
Eric Rochas s’est voulu rassurant: ‘” l’entreprise est viable si on traite entre 2700 et 3200 tonnes par an et si les travaux en projet sont réalisés”.
Le syndicat mixte Alpes abattage ( Symaa) va financer la requalification de l’abattoir qui représentent 3,7 millions d’enveloppe globale dont 2,4 millions d’euros pour les travaux. Le conseil Régional apportera une enveloppe de 419 000 euros.
Les travaux débuteront en février. ils concernent: le redimensionnement des locaux, la réfection des installations techniques, la mise aux normes de la sécurité. Les chaînes bovines et ovines seront modernisées.
L’abattoir du Fontanil sera alors un outil au service de la filière viande départementale. Il permettra de revaloriser les circuits courts.
De nombreux élus parmi lesquels Michel Grégoire, conseiller régional en charge de l’agriculture, Alain cottalorda, président du conseil Général de l’Isère, Christian Nucci , vice président du conseil Général, Jean Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère on tenu à visiter l’établissement dans l’état, avant le début des travaux..
Gilbert PRECZ
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