Le Forum économique mondial qui se déroule à Davos, abordera notamment des questions liées à l’environnement.
En matière de biodiversité, si le loup se porte bien1, il n’en est pas de même pour les bergers et leurs troupeaux qui subissent de multiples attaques2. Fin 2014, la Convention de Berne a été durcie en catimini, en ajoutant à la protection du loup une sur-protection de ses hybrides (agressifs, nombreux et difficiles à distinguer de prime abord au sein de la population de « loups »).
La Coordination Rurale demande maintenant que l’élevage et l’économie qu’il génère, soient protégés. Elle propose au gouvernement de promouvoir une coalition européenne pour faire évoluer cette réglementation internationale.
Cesser de promouvoir une coexistence impossible
Tous les syndicats devraient être unis dans ce combat. La Coordination Rurale déplore que la FNO et la FNSEA adoptent un double-discours, présentant à leur base une position dure contre la présence du loup et à l’administration des propositions de compromis.
Cette dualité (mais peut-être devrait-on dire duplicité) se retrouve au niveau européen. Ainsi, le COPA-COGECA (union des agriculteurs et des coopératives européennes, dont la FNSEA et la FNO sont des membres très influents3) a signé, à Bruxelles le 10 juin 2014, un accord de participation à une plate-forme européenne pour la coexistence avec les grands carnivores, dont le loup. Étant donné les ravages endurés par l’élevage malgré les moyens de protection mis en œuvre, la CR réaffirme que cette coexistence est impossible et qu’une lutte enfin efficace contre le loup doit être menée par les pouvoirs publics.
La CR lance l’idée d’une coalition européenne
Face au loup, les éleveurs et les bergers doivent immédiatement pouvoir effectuer des tirs de défense pour protéger leurs bêtes, leur métier, et contribuer ainsi à une bonne gestion des espaces herbagers peu productifs. La CR souhaite donc instaurer une coalition européenne visant à renégocier la Convention de Berne concernant le loup (et ses hybrides) et faire en sorte que l’utopie morbide de la coexistence cesse de dominer le débat sur le dos des éleveurs.
Plusieurs pays (Suisse, Italie, Espagne, Suède) y seraient favorables. Il faut donc cesser le double-discours face aux lobbies écologistes qui en profitent pour tirer les ficelles internationales. Dans ce combat, seule l’union fera la force ! Si les dégâts engendrés par le loup (ou ses hybrides) ne régressent pas, la CR appellera à la désobéissance civique sur les territoires concernés.
1) Selon une étude du Museum d’histoire naturelle sur 2007-2012
2) plus de 2500 attaques en 2014, 9000 bêtes tuées (+ 1/3 par rapport à 2013), 2,5 M€ d’indemnisations (275 €/bête)
3) Christian PÈES, membre du Bureau de Coop de France, préside le COGECA
Xavier BEULIN, Président de la FNSEA, est vice-président du COPA
Emmanuel COSTE, vice-président de la FNO, préside le groupe ovin du COPA-COGECA et représente donc les éleveurs ovins dans les discussions au niveau européen