Le revenu des agriculteurs en forte baisse de -26 %

La Commission des Comptes de l’Agriculture a rendu public le chiffre du revenu des agriculteurs pour l’année 2016 (-26%), confirmant la gravité de la crise que connaissent les agriculteurs depuis deux ans.

Tous les secteurs sont concernés ! Même le commerce extérieur de produits agricoles et alimentaires s’effondre de manière significative (-30% sur les dix premiers mois de l’année 2016). La production agricole française au prix du marché, et hors subventions, recule quant à elle en moyenne de près de 7% en valeur.
L’explication de cette érosion du revenu des agriculteurs ne saurait se limiter au seul facteur climatique, mais s’inscrit davantage dans la persistance de la crise.

L’abondance d’offre au niveau mondial en céréales et en lait dans un contexte de demande atone, a précipité depuis deux ans vers le bas les prix, conditionnant des résultats catastrophiques et préoccupants pour la pérennité des exploitations agricoles. La courte embellie des cours du porc intervient après deux années de prix bas, et n’efface par conséquent pas la dégradation des trésoreries. A cela s’ajoute le mauvais fonctionnement des filières, pas de logique partenariale entre les acteurs des filières, ce qui pose la question non encore résolue de la répartition de la valeur ajoutée.

Les Chambres d’agriculture sont mobilisées dans des travaux visant à renforcer la résistance économique des exploitations agricoles. Il est urgent de se pencher sur l’érosion du revenu des agriculteurs français et de construire un projet garantissant la pérennité des outils de production.

Les réponses apportées à la crise par les pouvoirs publics, nationaux ou européens, ne sont pas suffisantes. Les Chambres d’agriculture rappellent que l’exigence est à la régulation des marchés agricoles et attendent des propositions fermes dans le cadre de la future PAC 2020, que ce soit en termes de lissage des prix ou de dispositifs assurantiels.

Les Chambres d’agriculture seront auprès des agriculteurs pour proposer aux pouvoirs publics des leviers efficaces et durables de redressement des résultats économiques de la Ferme France. Dans l’intérêt des producteurs eux-mêmes, mais aussi dans l’intérêt de l’économie française !

Gilbert

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