La noix de Grenoble fête les 80 ans de son AOP..

La noix de Grenoble AOP fête en cette année 2018 les 80 ans de sa reconnaissance en produit d’appellation d’origine protégée. Une journée consacrée à cet anniversaire a été organisée dernièrement à Chatte en présence de nombreux élus, personnalités, représentants de diverses structures, partenaires..

S’il y a une structure qui est indispensable au sein de la filière noix de Grenoble, c’est bien Coopenoix.

Crée en 1929, la coopérative commercialise 40 % des noix de Grenoble, 80% des vergers des producteurs sont en AOP et 80% des volumes produits sont destinés à l’export.

Rencontre avec Yves Renn président de Coopenoix.

reenYves Renn regrette que lors de la journée consacrée à la noix de Grenoble,  »  » On a certes abordé le passé, évoqué le présent mais pas assez l’avenir. On aurait du se poser la question: quid de la noix de Grenoble dans 20 ans..ou plus. »

Yves Renn entre de suite dans le vif su sujet:  » Nous devons constater et agir sur le fait que les superficies consacrées à la culture de la noix de Grenoble stagnent. Partis de ce constat on doit reconnaître que les volumes stagnent aussi. « 

Ce problème provient de plusieurs paramètres: il y a de moins en moins de foncier à cause en particulier à une emprise urbaine de plus en plus forte, c’est indéniable. Autre souci: la diversification.  » Certains producteurs plantent d’autres variétés qui sont hors AOP afin d’obtenir de meilleurs rendements, une production plus rapide.. »  C’est une gestion à court terme qui risque de mettre en péril notre AOP Celle ci sdoit se conjuguer avec le long terme.  » Pour  Yves Renn parier sur la Fernor, pourquoi pas mais cette variété entrerat-elle un jour dans les variétés éligibles pour l’AOP, rien n’est moins sûr. « 

Le président de Coopenoix s’insurge contre l’idée d’avoir moins d’apports permettra de mieux valoriser l’AOP noix de Grenoble.  » C’est une hérésie. Si nous n’arrivons pas à fournir nos clients, dont la grande majorité est étrangère, ils iront se servir ailleurs. Et il sera très difficile des les récupérer.

Il lance donc un cri d’alarme:  » se diversifier pourquoi pas mais d’une façon raisonnée et raisonnable. »

Autre sujet de préoccupation: la qualité. Le président de Coopenoix ne comprend pas et juge même INADMISSIBLE que lors de la refonte du cahier des charges, il na pas été instauré une grille commune d’ achats de l’ensemble des acheteurs de la filière.  » « Aujourd’hui on achète aux producteurs un peu comme on veut, sans grille reconnue et validée par tous avec une flexibilité qualitative qui ne va pas dans le sens d’ une démarche AOP qui doit prôner l’ excellence. »

C’est d’autant plus regrettable que Coopenoix a un cahier des charge très strict.. » On passe des échantillons à la loupe ».. « Il y a un manque de rigueur chez certains et cette situation créée un malaise entre les producteurs car on désavantage ceux qui font du bon travail ». Dans un contexte commercial qui se durçi la qualité doit être doit être tout simplement  » irréprochable ».

Yves Renn refuse également que les nuciculteurs subissent des pressions sociétales, au niveau des règles sanitaires.  » On ne traite pas à tout va et n’importe comment. Nous sommes des producteurs professionnels, responsables.

Il rappelle  enfin que coopenoix  qui apporte de nombreux conseils aux nuciculteurs,en leur mettant à disposition des techniciens, offre des aides à la plantation, modernise son outil de travail..souhaite avec force que la noix de Grenoble perdure, se développe, mais que cela passe par une prise de conscience collective de l’ensemble des membres de la filière.

Gilbert

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