LA MÉTROPOLE ACCOMPAGNE LES AGRICULTEURS ET L’ENGOUEMENT POUR L’ALIMENTATION EN “CIRCUIT COURT”

La crise sanitaire actuelle et les deux mois de confinement ont bousculé les
habitudes d’achat alimentaire des consommateurs français. Une tendance
continue de s’affirmer avec le déconfinement progressif : un attrait accru des
habitantes et habitants de la métropole pour la consommation en circuit court.

Bien que les producteurs aient dû s’adapter à ces nouvelles demandes en un
temps record et faire face à la fois à la fermeture de certaines filières et au repli
de certains marchés de plein air qu’ils approvisionnaient, c’est une vraie bonne
nouvelle pour eux.

À leurs côtés pendant la crise, la Métropole s’est attachée à répondre aux questions de
court terme, en particulier pour trouver des débouchés à des produits que la restauration
ne pouvait plus acheter et éviter ainsi des pertes.
Elle travaille également avec l’ensemble des partenaires concernés au renforcement des
structures de commercialisation en circuit court avec l’objectif de maintenir cette consommation
de proximité et une plus grande autonomie alimentaire de la métropole.

La réactivité pendant la crise pour trouver des débouchés aux producteurs locaux

Les mesures de précaution imposées par les conditions sanitaires ont fortement impacté le
système d’approvisionnement et de distribution alimentaire. Les producteurs qui fournissaient
les cantines ou les restaurants, par exemple, se sont soudain retrouvés sans débouché.
Grâce à des outils de commercialisation ou de promotion déjà utilisés sur le territoire métropolitain,
la réorganisation de l’offre de produits locaux a sans doute été plus efficace qu’ailleurs.

En effet, par le biais des groupements d’acheteurs de type AMAP (Associations pour le
Maintien d’une Agriculture Paysanne), les produits ont pu être réorientés vers des
redistributions en paniers, par village ou par quartier. Les agriculteurs mis en difficulté par la
crise ont par ailleurs pu bénéficier d’une plateforme professionnelle d’échanges entre producteurs
et distributeurs portée par le Pôle Agroalimentaire de l’Isère, dont Grenoble-Alpes Métropole est
l’un des membres fondateurs, afin d’être réorientés vers des lieux et circuits de distribution qui
manquaient de produits, en particulier via des réseaux de proximité : moyenne et petites surfaces
spécialisées de centre-ville ou de centre bourg, plateformes de vente en ligne locales qui ont
connu une croissance fulgurante.
Pour faciliter ce travail, la Métropole, en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie
de Grenoble et la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Isère, a notamment contacté près de
500 commerces pour leur proposer d’être mis en relation avec des producteurs locaux.

La Métropole a également mis en visibilité sur son site internet une quarantaine de
producteurs du territoire métropolitain avec les modalités de vente associées afin de
promouvoir la vente directe. Les 32 000 visites en trois jours après sa première mise en ligne
sur le site internet de la collectivité, actualisé pour apporter toutes les informations nécessaires,
illustre l’engouement du public.

La question de la tenue des marchés de détail a aussi été un enjeu important pendant cette
crise où la mise en relation entre producteurs et consommateurs confiants était l’essentiel. La
Métropole a accompagné les communes avec l’appui de la Chambre d’agriculture, pour travailler
à leur autorisation par la Préfecture de l’Isère, d’une part en termes d’organisation afin que les
consignes de distanciation soient respectées, et d’autre part en recensant les places disponibles
pour en faire bénéficier des commerçants ou agriculteurs sans débouché. Grâce à ce travail
collectif, la grande majorité des marchés de plein air de la Métropole ont ainsi pu rouvrir au bout
de seulement quelques jours.

Enfin, le Marché d’Intérêt National (MIN) a continué à fonctionner et a été ouvert gratuitement à tous les producteurs, jouant un rôle central dans le maintien de l’approvisionnement des commerces de proximité en produits frais.

A l’heure où s’amorce le déconfinement, la priorité est la remise en marche des filières à l’arrêt
(restauration collective publique et privée, tourisme, restauration de proximité et de loisir…).
Au-delà, l’objectif de la Métropole est de développer l’autonomie alimentaire du territoire
et de limiter la dépendance aux produits importés, en agissant à la fois sur la production et
la consommation.
C’est dans cet esprit que le plan d’urbanisme de la Métropole voté cette année (PLUi) a
rendu 190 hectares supplémentaires du territoire à l’usage de l’agriculture de proximité.
Métropole est par ailleurs propriétaire de la Ferme des Maquis, située sur les communes de Gières
et Saint-Martin d’Hères et d’une cinquantaine d’hectares de foncier loués à des agriculteurs
répartis sur une dizaine de communes.
La Métropole accompagne également les professionnels vers une agriculture de qualité et
écoresponsable. Ainsi ses aides à l’installation sont plus importantes pour les projets qui intègrent
le cahier des charges de l’agriculture biologique et pour ceux qui valorisent les circuits courts.
Enfin, elle organise des appels à projets auprès des agriculteurs sur leurs grands enjeux, à
savoir le passage à une agriculture biologique, une moindre utilisation d’eau, une commercialisation
avec moins d’intermédiaires, des nouveaux services (drives fermiers, plateformes locales en ligne,
coopératives de consommateurs, logistique partagée…) etc.

> Plus d’informations sur la page « Manger local » du site de la Métropole :
www.grenoblealpesmetropole.fr/mangerlocal

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LA FERME DES MAQUIS, LA RÉUSSITE D’UN PROJET PARTENARIAL

C’est d’abord pour éviter la disparition de toute activité agricole sur son secteur que la
première ferme intercommunale a vu le jour en 2013 sur la colline du Murier, entre Saint-
Martin-d’Hères et Gières sur une trentaine d’hectares de terrains agricoles (13 hectares) et
forestiers (17 hectares), propriété de la Métropole.
Associant la Métropole, quatre communes (Gières, Eybens, Poisat et Saint Martin d’Hères), les
habitants et tous les acteurs locaux, et financée également par le Conseil régional et l’Union
européenne, cette démarche est l’aboutissement d’un projet commun et d’une volonté de
réinstaller un siège d’exploitation agricole tout en confortant la dimension pédagogique du site.
La ferme des Maquis est une chèvrerie (70 chèvres) en production biologique, dans laquelle
trois associés d’un GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) sont locataires de
la ferme au titre d’un bail environnemental. Le fromage produit est commercialisé en circuits
court et environ deux classes par semaines sont accueillies en ferme pédagogique.

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L’AGRICULTURE DANS LA MÉTROPOLE EN 3 CHIFFRES-CLÉS
• 250 agriculteurs
• Plus de 225 exploitations professionnelles
• 8 200 hectares d’espaces agricoles (soit 15% du territoire)

Gilbert

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