Aujourd’hui, en cas de fortes crues du Rhône, l’agglomération de Lyon est protégée grâce
à l’inondation volontaire de la plaine du Bouchage.
Cette protection a un coût pour la plaine.
Un coût auquel la Métropole de Lyon ne participe pas jusqu’ici. Le Président du
Département, Jean-Pierre Barbier, a apporté son soutien à la demande des élus
de la plaine du Bouchage, la Maire du Bouchage et Vice-présidente du Département
Annie Pourtier, en tête : la solidarité doit aller dans les deux sens, à travers des mesures
de compensation et des indemnisations. La Métropole n’a évidemment pas tout à porter,
mais les acteurs locaux de la plaine du Bouchage non plus.
Il y a 165 ans, Napoléon III établissait que la plaine du Bouchage et ses villages serviraient de
zone d’expansion des eaux du Rhône en cas de forte crue, par une loi. L’objectif ? Eviter, en
ouvrant les vannes en amont, d’inonder, en aval, Lyon. Une nécessité que personne ne remet
en question, étant donné les conséquences humaines et matérielles qu’un débordement du
Rhône aurait sur ce qui est devenu depuis la métropole de Lyon, avec 1,5 million d’habitants.
La solidarité s’impose.
Le Président du Département, Jean-Pierre Barbier, relayant ainsi la demande des élus de la
plaine du Bouchage, avec la Maire du Bouchage et Vice-présidente du Département Annie
Pourtier en tête, demande à ce que le coût de cette protection puisse être en partie partagé
financièrement par la Métropole de Lyon, aussi, au titre d’une solidarité aval-amont, et apporté
aux communes.
Il est temps aujourd’hui que la Métropole aide par exemples :
- à l’entretien des réseaux de pompage et de vanne permettant l’expansion contrôlée
du Rhône dans la plaine ; - à l’entretien de la plaine du Bouchage afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle
d’expansion des eaux du Rhône : entretien des fossés, des rivières… - les communes à faire fonctionner leur cellule de crise inondation : acquisition de
matériel pour gérer les inondations (système d’alerte en masse, véhicule adapté,
barque, signalétique routière…) ; - à faire face aux dégradations causées par les crues : réparation des routes…
- à supporter toutes les conséquences urbanistiques imposées par le fait d’être un vase
d’expansion des eaux du Rhône. A titre d’exemple, au Bouchage, la surélévation du
premier plancher des bâtiments publics à hauteur de la cote de référence est exigée en
cas de réhabilitation… - à compenser les conséquences financières liées au fait qu’aucun développement
économique ne soit possible sur la commune du Bouchage inondable à 98 % ; - les agriculteurs pour perte de récolte ;
- à obtenir de tous les concessionnaires de réseaux l’obligation d’enterrer tous leurs
réseaux (électricité, télécommunications, fibre optique, etc…).
Le Président du Département a concrètement proposé la création d’une nouvelle structure de
protection contre les inondations intégrant la Métropole de Lyon, afin qu’elle puisse participer
financièrement à son fonctionnement et à ses investissements, tout en laissant la gestion
opérationnelle aux élus locaux. Cette proposition permettrait également au Département
d’aider financièrement cette nouvelle structure, comme il aide aujourd’hui les autres
structures iséroises qui se sont déjà restructurées dans une logique de bassin versant.
« Les inondations volontaires de la plaine du Bouchage sont nécessaires à la protection de la
Métropole de Lyon. Personne ne remet cette nécessité en question. Seulement, la solidarité de
la plaine du Bouchage a un coût élevé pour les communes, le Syndicat Intercommunal de
Défense Contre les Eaux du Haut-Rhône, les habitants, les agriculteurs, les entreprises… pour
préparer les inondations, les gérer et réparer les dommages provoqués. Si la solidarité amont-
aval fonctionne, il est temps que la solidarité aval-amont se développe également. La Métropole
de Lyon a une responsabilité, celle d’assurer sa protection. C’est pourquoi il est temps qu’elle
participe à son financement », souligne Jean-Pierre Barbier, Président du Département.
« Depuis près de 10 ans, je sollicite régulièrement les élus de la Métropole et de la Ville de Lyon,
ainsi que des membres du Gouvernement, pour leur faire entendre la nécessité de nous soutenir
financièrement par des mesures compensatoires et des indemnisations afin de poursuivre, dans
les meilleures conditions, la protection de l’agglomération lyonnaise. Il est temps que les élus de
la plaine du Bouchage soient entendus. Nous sommes des villages d’utilité publique, nous
réclamons une solidarité amont-aval, avec une juste répartition. Pour rappel, Le Bouchage est
inondable à 98 % ! » », souligne Annie Pourtier, Vice-présidente du Département et Maire du
Bouchage