Arnaud Fréchat, éleveur de porcs à Sardieu, la ferme du Rival, est directement concerné par l’avenir de l’abattoir de La Côte-St-André. « Je fais abattre en moyenne 6 porcs par semaine et je fais également une prestation de service en conditionnant de la viande. »
« La fermeture de l’abattoir de La Côte va m’obliger à revoir toute l’organisation de mon exploitation. Je vais être obligé de licencier deux ou trois salariés, soit la moitié de mon effectif ».
Arnaud Fréchat ne fait pas du catastrophisme gratuit : « Comment faire autrement ? Pour les utilisateurs de l’abattoir, La Côte, c’est parfait. Je ne puis me résoudre à aller à Grenoble, un site qui ne serait pas au top au niveau de la vétusté, aux accès difficiles et je suis persuadé que Grenoble fermera ses portes à court terme. »
Arnaud Fréchat a une exploitation de porcs bio à Sardieu. 40 mères et leur suite constituent son cheptel. Il fait abattre 6 bêtes en moyenne par semaine » à La Côte pour l’instant ». La transformation se fait sur place et la vente, en direct, s’effectue sur les marchés.
Pour Arnaud Fréchat, la meilleure solution aurait été la création d’un centre d’abattage vers Colombe, Moirans, « un outil neuf, performant, sympa réservé aux agriculteurs, artisans, bouchers. ».
Si notre éleveur se refuse d’aller à Grenoble, il penche pour Romans, Annonay. « Reconnaissez que c’est bête d’en arriver là, mais je le répète, je suis convaincu, comme beaucoup, qu’il n’y aura plus d’abattoir en Isère ».
Ce que demande Arnaud Fréchat: « Que les décideurs se mettent autour d’une table et que les négociations s’ouvrent, que l’on discute calmement. A nous utilisateurs de l’abattoir, profession agricole de bien travailler le dossier et d’abattre les différents atouts concernant le maintien d’un centre de tuerie dans notre proche région. En un mot étudions les avantages, inconvénients, risques de la fermeture ou non de l’abattoir de La Côte et ensuite on acceptera la décision… si elle est intelligente et si des solutions alternatives sont proposées ».
