L’association pour le maintien de l’abattoir de la Côte-St-André a donc tenu une assemblée générale extraordinaire, suite à l’annonce de la fermeture de l’abattoir programmée pour le 30 juin. Salle comble mais tribune vide pour cette AG.
En effet, les places réservées au Préfet, au président du Conseil Général sont restées inoccupées. Jean-Pierre Barbier, conseiller général du canton, empêché, a envoyé un courrier. Il se dit « profondément déçu de cette décision de fermeture, alors que nous avons besoin d’un outil de proximité ». Il déplore également »14 licenciements ».
Seul le Président de la chambre d’agriculture, Gérard Seigle-Vatte a tenu à s’expliquer devant les éleveurs. Voici ses phrases clé.
» Je vais dire toute la vérité. On accuse à tort la chambre d’Agriculture de l’Isère. Le dossier de l’abattoir de La Côte est très complexe. Quand il fallait s’engager, il y a 5 ans, nul ne l’a fait, en particulier au niveau des chevillards. Le Conseil général a annoncé qu’il n’investirait que sur un seul abattoir, celui de Grenoble. Le président Vallini nous a fait part de sa décision au congrès de la FDSEA, en mai 2007. La fermeture de l’abattoir de La Côte est une décision politique. Le Fontanil n’est distant que de 30Km de La Côte. Les kilomètres ne sont pas un handicap. Attention aux fausses rumeurs. L’abattoir de Grenoble, contrairement à ce qui se dit, ne fermera pas. J ‘étais inquiet l’année dernière, mais depuis on a redressé la situation et je suis complètement serein. En Rhône Alpes, nous sommes en surcapacité d’abattage. Soyons clairs, il n’est pas concevable d’étudier la possibilité de construire un centre de tuerie sur la plaine de Bièvre, aucune structure ne s’engagera financièrement sur ce projet. Les bouchons sur Grenoble commencent juste après le Fontanil. L’éloignement de l’abattage ne nuit pas à la traçabilité. On ne peut pas aller contre une décision prise par le Préfet. Je crois beaucoup à la vente directe qui est une activité agricole à part entière. Elle représente 10% des agriculteurs de notre département. L’association a un grand rôle à jouer, surtout auprès de certaines instances, pour obtenir des subventions par exemple. Je suis content d’être venu m’expliquer ce soir ».
Voilà pèle-mêle quelques réflexions du président de la Chambre d’agriculture qui n’ont pas convaincu la grande majorité de la salle.
On peut résumer l’ambiance par les conclusions de Chantal Gondard, co-présidente de l’association: » Beaucoup de langue de bois dans les propos de Gérard Seigle-Vatte ».
D’autres échos à suivre.

