Jean-Michel Bouchard et Chantal Gondard se sont montrés déçus mais pas surpris de l’absence du Préfet et du président du Conseil Général à l’assemblée générale de l’association pour le maintien de l’abattoir.
« On aurait aimé qu »ils entendent qu’ils mettent 400 éleveurs dans la panade. Que le choix qui a été fait est anti économique, c’est une grosse erreur! On ne comprend pas pourquoi, l’audit commanditée par le conseil général n’a servi à rien. Pourtant chacun reconnaît le bien fondé du maintien des outils de proximité.
Comment accepter le troc avec la culture du chanvre: on nous prend vraiment pour des imbéciles… »
Ils s’en sont pris directement à la Chambre d’agriculture « qui n’a pas rempli son devoir qui est celui de défendre les intérêts de tous les agriculteurs du département, à certaines OPA qui n’ont rien fait elles aussi. » Voir les propos du président de la Chambre d’Agriculture par ailleurs.
« Nous avons besoin d’un outil pour vivre et nous maintenons notre position: non à la fermeture de notre abattoir sauf si on nous propose des outils de proximité comme par exemple la mise en place d’un pôle viande de proximité. On accepte pas qu’on nous dise que les kilomètres ne sont pas un handicap.
Nous exigeons la gratuité du transport des animaux et du retour des carcasses.
La décision prise l’a été sans concertation des éleveurs, que ceux qui l’ont prise assument. Qu’ils nous trouvent très rapidement des solutions alternatives car le temps presse. Nous sommes nombreux à ne pas savoir ou on fera abattre nos bêtes, dans une semaine! »
Jean-Louis Ogier, au nom de la Coordination rurale s’étonne du laxisme de la Chambre sur ce dossier et a tenu à rappeler que » le sénat préconise le maintien des petits abattoirs de proximité. »
René Prud’homme, président de l’association des éleveurs de l’Isère estime pour sa part que » l’on a manqué de respect vis à vis des éleveurs en les écartant de toute discussion. » et de se demander: « ou vais je faire abattre mes bêtes à présent? On ne nous a même pas laissé le temps de nous organiser ».
Jean Robin-Brosse, président de la FDSEA: « Georges Colombier a demandé au préfet une dérogation jusqu’au 31 décembre 2008. Il a sans doute manqué de soutien dans cette démarche et a reçu une fin de non recevoir ».
François Mouterde: « Il est inutile de polémiquer mais il faut passer à l’action, il faut donc structurer le transport et voir comment obtenir des aides. 30euros pour un agneau, c’est inconcevable et de telles charges risquent d’obliger plusieurs exploitations à s’orienter vers d’autres productions. »
Bien entendu, la possibilité de reprise des bâtiments actuels par les éleveurs afin d’organiser un pôle viande a été soulevée. Ce ne sera pas le cas. Il a en effet été décidé de murer les entrées du bâtiment.
Les co-présidents demandent aux éleveurs concernés de bien remplir le questionnaire qui leur a été fourni. Il permettra de faire un état des lieux et d’ouvrir une réflexion globale sur la façon de gérer au mieux l’avenir.

