Le Beaujolais ouvre le bal ce week-end. Le ban des vendanges est ouvert et le paradis, premier jus de la vigne, n’est pas loin. En Isère, l’arrêté préfectoral n’est pas encore paru. Mais pour les vignerons, l’affaire est entendue: ce sera, au nord, entre le 30 août et le 3 septembre et au sud entre le 8 et le 10.
En dépit d’un été pourri, les vendanges ont débuté précocément dans certains vignobles, en Alsace et Champagne notamment (pour les crémants). Une avance de près de trois semaines par rapport à 2006. Les annales champenoises ne mentionnent une telle précocité qu’au 19e siècle! C’est, en tout cas, considéré par les professionnels comme un gage de qualité.
Dans le Rhône, en Calade, le ban des vendanges est ouvert: ce sera ce week-end. L’arrêté préfectoral du 17 août donne le feu vert dès demain, pour les Rouges et Rosés suivants: Beaujolais supérieur, Beaujolais, Beaujolais Villages, Bourgogne, Bourgogne Passetougrain, Bourgogne Grand ordinaire, Côteaux du Lyonnais.
Pour les Blancs: vendange aujourd’hui même pour l’AOC Crémant de Bourgogne, demain samedi pour les Côteaux du Lyonnais. Pour les autres (Beaujolais, Beaujolais villages, Passetougrain, Grand ordinaire), la date est fixée au 1er septembre.
“IL Y A DU VERT ET DU BLEU”
En Isère, ce sera quelques jours plus tard pour les vignerons des Balmes dauphinoises, comme le confirme Stéphanie Loup, présidente du syndicat des vignerons de l’Isère:”Pour les Balmes, ce sera entre le 30 août et le 3 septembre, soit une avance de quinze jours par rapport aux vendanges 2006. On est toujours très proches des dates du Beaujolais. La quantité sera moindre. Il y aura de la perte en raison des pluies abondantes. Il faudra trier”.
En ce qui concerne le vignoble du Grésivaudan, les vendanges sont , en règle générale, un peu plus tardives que dans le nord du département. M.Amaudru, qui préside la Cave des vignerons réunis du Grésivaudan, à Bernin, a son idée sur les dates:”Ce sera entre le 8 et le 10 septembre. En quantité, on sera certainement en dessous de l’année précédente car les pluies ont provoqué des maladies. Près de 20% en moins. La vigne a souffert ici. Des parcelles ont été détruites par des orages de grêle. En qualité, on peut dire que le raisin mûrit de façon hétérogène. Il y a du vert et du bleu. Mais le soleil est revenu et ça ne peut faire que du bien”.
En Isère, du nord au sud, on recense environ 90 viticulteurs exploitants: une dizaine de producteurs de vin de pays des Balmes dauphinoises, 41 producteurs de vin de pays des Coteaux du Grésivaudan (Saint-Ismier, Bernin, Barraux), 38 pour le secteur de Chapareillan (vin de Savoie AOC).
