Le sillon dauphinois: un réseau de solidarité

C’est la crise traversée par un certain nombre d’exploitants agricoles après la sécheresse de 2003, qui a conduit la MSA, la Chambre d’Agriculture de l’Isère, le Conseil général de l’Isère et la DDAF à renforcer leurs liens partenariaux. L’action d’aide et de soutien qui s’imposait n’en serait que plus efficace. Les années qui suivirent n’ont fait que confirmer un contexte difficile pour les exploitations les plus fragiles: on en dénombre entre 600 et 800 en Isère dont la situation financière est considérée comme critique.

Ce diagnostic a conforté la volonté politique née en 2003, et la démarche partenariale mise en oeuvre dans l’urgence est passée au stade de l’accompagnement et de la prévention. Elle s’inscrit désormais dans la durée.

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Les signataires de la charte du Sillon dauphinois: Jean-Pierre Lestoille, DDAF, Gérard Seigle-Vatte, président de la Chambre d’Agriculture de l’Isère, Christian Nucci, vice-président du Conseil général chargé de l’Agriculture, José Arias, vice-président du Conseil général chargé de l’Enfance, de la Famille, du Développement social et de l’Insertion, Colette Thilly, vice-présidente MSA des Alpes du Nord. (Photo Frédérick Pattou CGIsère)

Ainsi est né en 2007 “Le sillon dauphinois”, résultat de la mutualisation de l’expérience de chacun des partenaires. Il s’agit d’un programme financé dans le cadre du Fonds social européen, qui a pour objectif, d’une part de détecter de façon précoce les situations à risque et d’autre part, d’accompagner les agriculteurs dans leurs démarches de changement. Le sillon dauphinois a pour principe de mettre l’agriculteur au coeur du dispositif en l’aidant à tisser lui-même son propre réseau qui lui permettra d’aller de l’avant. Sa volonté de changement et son engagement sont indispensables à la réussite du dispositif. Au cours de l’année 2007, 50 agriculteurs ont signé un engagement avec le Sillon dauphinois.

Les causes des difficultés rencontrées par les exploitants sont multiples, allant de l’isolement et du manque de qualification à des questions de santé, en passant par des problèmes économiques, juridiques, sociaux , familiaux (conflit de générations, entre autres), et des difficultés d’adaptation au changement.

Pratiquement, le Sillon dauphinois, peut apporter à tous les exploitants agricoles et leur famille résidant en Isère et se trouvant en situation de précarité:

une écoute téléphonique (au 04. 74. 20. 81. 49 les lundis de 8h à 16h), un diagnostic économique, des conseils techniques, juridiques, budgétaires, un accompagnement personnalisé, une formation professionnelle, un bilan de santé, un soutien psychologique.

La mise en ooeuvre de ce réseau de solidarité active consitue une approche novatrice: le département de l’Isère est le premier à s’engager dans une telle démarche. Christian Nucci soulignait que cette initiative commençait à intéresser d’autres départements, voisins de l’Isère, et qu’il fallait songer à l’exporter. Les partenaires isérois ont signé lundi une charte qui officialise cette démarchee, où ils s’engagent notamment à mobiliser leurs services et leur réseau au service du programme du Sillon dauphinois.

Gilbert

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