non à sa fermeture!

Très tôt ce jeudi matin, salariés et éleveurs, clients de l’abattoir de La Côte-St-André, ont bloqué tous les accès menant à l’entreprise. Il s’agissait de protester de façon spectaculaire, ferme mais sans agressivité contre la fermeture programmée de l’abattoir.

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Selon nos informations, celle-ci serait effective au 30 juin 2008. Salariés et éleveurs, ces derniers membres d’un comité de défense nouvellement créé, ne comprennent pas pourquoi on a sacrifié le site de La Côte.” Un site viable, qui a plus d’avenir que celui de Grenoble. Allez faire un tour aux abattoirs de Grenoble et vous constaterez dans quel état il est. Et que dire des finances. Vous verrez, demain on ferme La Côte et après demain, ce sera au tour de Grenoble”, a-t-on entendu.

Pour la grande majorité des manifestants, la solution la plus intelligente aurait été la construction d’un outil neuf dans une région située entre Rives et Moirans. “Pourquoi ne pas remettre cette possibilité sur le tapis?”

En attendant les 14 salariés de La Côte et les agriculteurs concernés ont décidé de ne pas baisser les bras.

“On nous dit que c’est trop tard, que c’est foutu”, disent de concert Chantal Gondard et Jean Michel Bouchard co-présidents du comité de défense.”On ne le pense pas, bien au contraire, surtout si la mobilisation est forte. Pour ce, on est en train de faire signer une pétition, plus il y aura de signatures, mieux ce sera.

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Ensuite, on va demander à la profession agricole de se prononcer de façon claire, précise et sans équivoque; qu’il s’agisse des élus de la Chambre d’agriculture et du syndicalisme. Avoir les comptes d’exploitation et les étudier est également indispensable. Ayant tous ces atouts en mains, on pourra alerter, de façon sérieuse, les pouvoirs publics mais surtout faire des propositions alternatives à la fermeture de l’abattoir.

“Une course contre la montre est engagée mais rien n’est perdu.”

Pour en revenir enfin au cas des salariés, certains d’entre eux vont se retrouver dans une situation précaire.” On nous a promis, il y a 6 mois un plan d’accompagnement, depuis on ne voit rien venir. On a l’impression que l’on se moque de nous. Nous avons une famille, des emprunts à honorer, si on nous supprime notre outil de travail qu’allons nous devenir? On attend des réponses précises de la part de ceux qui ont pris une décision dénuée de bon sens”.

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En attendant, le blocage de l’entrée de l’abattoir se poursuit demain toute la journée.

Gilbert

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