Michel Barnier salue l’initiative du pays voironnais

Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche n’était pas en terre inconnue, loin de là, en se rendant à Voiron pour la signature d’un protocole foncier, unique en France, entre la Communauté du Pays Voironnais et la Chambre d’Agricuture de l’Isère. Né à La tronche, Michel Barnier a rappelé en guise de présentation, “qu’il avait un arrière grand-père bistrotier à Saint-Etienne-de-Crossey et un grand-père médecin à Grenoble”. Des attaches solides, donc, avec l’Isère même si sa vocation le conduisit ensuite en Savoie.

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Michel Barnier, entouré de Gérard Simonet, président de la Communauté du Pays Voironnais et Gérard Seigle-Vatte, président de la Chambre d’Agriculture de l’Isère

L’événement pour lequel le ministre s’était déplacé est exemplaire: il s’agit d’ un outil au service de la préservation des espaces agricoles en zone périurbaine. Unique en France, ce protocole foncier, établi entre les professionnels du monde agricole et des élus locaux, définit les engagements mutuels de chacun pour prendre en compte les conséquences pour l’agriculture de nouvelles emprises sous maîtrise d’ouvrage du Pays Voironnais. Ce dispositif repose sur trois leviers:

– une analyse qualitative des espaces agricoles stratégiques ainsi que des espaces à caractère économique et d’infrastructure, en vue de la révision du Schéma directeur de la région urbaine grenobloise

– des mécanismes de compensations individuelles des agriculteurs concernés par des emprises foncières

– un fonds d’investissement économique agricole et agro-alimentaire, alimenté à hauteur de 1€/m2 chaque fois que des terrains à vocation agricole feront l’objet d’un changement de situation

Le ministre de l’Agriculture a salué cette initiative et souhaité qu’elle soit prise en exemple:

“C’est une démarche intelligente et innovante et je souhaite qu’elle soit départementalisée. Ce qui la caractérise le mieux, c’est la mutualisation, à l’instar de ce que l’on fait à l’échelle de l’Europe. Et votre démarche correspond à l’idée que je me fais de la démocratie locale”.

L’initiative du Pays voironnais et de la Chambre d’Ariculture de l’Isère anticipe en quelque sorte l’action du ministère. Michel Barnier annonçait, en effet, qu’une circulaire allant dans ce sens (le foncier agricole), était prête à partir:

“Une circulaire sera envoyée la semaine prochaine, visant à mettre en place une charte sur l’économie des terres agricoles. L’économie agricole, c’est un actif stratégique pour la France et pour l’Europe et il est urgent de préserver l’outil de travail, l’entreprise agricole. Les risques de délocalisations agricoles existent aussi”.

Post scriptum

Nous avons appris par le Télégramme.com que le Morbihan, en même temps que le Pays Voironnais, s’est doté d’une charte de l’agriculture et de l’urbanisme, visant à permettre le développement urbain sans mettre à mal le potentiel agricole du territoire. Elle a été signée par les responsables de la Chambre d’agriculture, du conseil général, de l’association des Maires et par le préfet du Morbihan.

 

Gilbert

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