L’interprofession au service d’un territoire

Les professionnels du bois et de la forêt de Chartreuse ont constitué en décembre 2005 le Comité interprofessionnel du bois de Chartreuse (CIBC) afin de mieux travailler ensemble. Ce comité regroupe l’ensemble de la filière: sylviculteurs publics et privés, gestionnaires, exploitants forestiers, scieurs, charpentiers, sécheurs de bois, menuisiers et architectes. Une démarche qui se veut à l’échelle d’un territoire, où les hommes se connaissent et se font confiance. Cette initiative marque un grand pas dans la structuration et la promotion de la filière bois locale, indispensable pour appuyer la candidature pour une reconnaissance en AOC des Bois de Chartreuse.

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Interview de Bruno Marielle, architecte et président du Comité Interprofessionnel du Bois de Chartreuse.

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Quel est l’objet du CIBC ?

“Fondé en décembre 2005, le CIBC assure l’assistance technique directe ou indirecte aux acteurs de la filière pour la reconnaissance de la qualité des produits, tant au niveau de la production, de l’exploitation, de la transformation que de la commercialisation du bois de Chartreuse. Le CIBC est chargé de la mise en oeuvre de mesures de contrôle du respect du cahier des charges en cas de reconnaissance des bois résineux de Chartreuse en tant qu’AOC”.

Expliquez-nous l’intérêt d’une interprofession territorialisée ?

“La Chartreuse rassemble sur son territoire de nombreux savoir-faire dans les domaines du meuble, de la charpente et de la première transformation bois. Le CIBC permet de visualiser cet état de fait. Face à la désorganisation de la filière bois française, il est intéressant de redémarrer à l’échelle d’un territoire où les hommes se font confiance. Ils pourront plus facilement fonctionner en réseaux et mettre en commun leurs connaissances. La démarche peut être étendue par la suite. Le plus important est bien d’avoir des outils solides pour construire l’avenir, même s’ils se situent sur une plus petite échelle. Avec l’AOC Bois de Chartreuse, nous entrons dans une logique de valorisation commerciale en lien avec la distribution et le grand public. Ce qui fait défaut au bois local en ce moment”.

Comptez-vous promouvoir la construction bois ?

“Le CIBC est présidé par un architecte. Cela marque sa volonté d’aller vers les prescripteurs. Actuellement, les architectes bois ont énormément de demandes en maisons individuelles bois. Malheureusement, la grande majorité des élus n’a pas encore le réflexe bois. Le CIBC entend encourager la réalisation de projets pilotes sur le Parc pour amorcer la pompe de la commande publique. Il faut aussi promouvoir l’usage des bois locaux. En tant qu’architecte, je souhaite utiliser l’épicéa de Chartreuse. Sans traitement, je n’en ai pas le droit. Mes clients ne souhaitent pas traiter le bois de leurs maisons. Le centre de séchage bois de St Pierre d’Entremont (lire l’article précédent) me permet dorénavant d’utiliser les bois sans traitement”.

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photo Philippe Boucle

Gilbert

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