Le gel du week end pascal a fait de terribles dégâts dans nos départements arboricoles. On parle de 300 millions d’euros ! Les départements concernés sont l’Ardèche, le Vaucluse, le Gard, les Bouches-du-Rhône, le Rhône, la Loire, et la Drôme. C’est dans ce dernier département que le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, s’est rendu hier dans le Drôme afin de constater l’ampleur de la calamité. En pêchers, abricotiers et cerisiers certaines exploitations seraient sinistrées entre 70 et 90 %.
Il faut préciser que la floraison avait entre 15 jours et un mois d’avance. Michel Barnier a tenu à préciser que certaines mesures vont être prises : celles concernant les calamités vont être activées, reports de cotisations sociales, les solidarités européenne, nationale, régionale et départementale vont se mettre en place…. Mais cela ne sera pas suffisant, lui a rétorqué la profession.
Michel Barnier veut bien faire mais en a t-il les moyens ? Voilà le noeud du problème
Le ministre de l’Agriculture souhaite également des avancées à propos de l’assurance obligatoire. Il a étonné son monde en parlant d’une “boite à outils” qui permettrait de pouvoir réagir en cas de catastrophe. Les fonds proviendraient du ministère de l’Agriculture mais également de celui des Finances. Il espère enfin que la réforme de la PAC permette une réorientation des aides. Celles-ci devant d’avantage servir les filières en difficulté dont l’arboriculture.
Parmi les mesures concrètes qui ont été prises : la mise en place par les préfets des départements concernés d’une cellule de crise. Un chargé de mission a été également nommé. Charge à lui de faire un bilan complet des dégâts et des besoins.
Ceux-ci seront nombreux, c’est certain et perdureront. Comment ne pas penser aux problèmes économiques liés aux emplois saisonniers, à la rareté des fruits donc à leurs prix sur les étals sans oublier bien sûr le revenu des agriculteurs concernés par ce gel de Pâques. Pour beaucoup d’entre eux, la sharka plus le gel c’est trop! Les mesures annoncées seront elles suffisantes pour sauver notre arboriculture?
Pour l’Isère, nous avons rencontré Jean-Louis Guerry, arboriculteur à Chanas (article à lire par ailleurs).