Initiative internationale pour la sécurité alimentaire

 

Dans le cadre de la visite qu’effectue François Fillon aux Etats-Unis, Michel Barnier, Ministre de l’agriculture et de la pêche, qui accompagne le Premier Ministre, a rencontré son homologue américain, Monsieur Edward Schafer, Ministre fédéral de l’agriculture, ce vendredi 2 mai

Au cours de cet entretien, les deux ministres ont échangé leurs vues sur la crise alimentaire actuelle. Michel Barnier a présenté le projet du Président de la République d’un partenariat mondial pour l’agriculture et l’alimentation :

– une réponse coordonnée de la communauté internationale pour financer l’aide alimentaire d’urgence, à laquelle l’Union européenne et la France viennent d’apporter une contribution supplémentaire ;
– un effort de relance de la production vivrière dans les pays du Sud dès la prochaine campagne agricole 2008-2009, comme vient de le proposer l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ;
– et, pour le plus long terme, le besoin de redonner à l’agriculture sa place dans les politiques de développement, comme le demande désormais la Banque Mondiale.

Au moment ou le Président des Etats-Unis, George W. Bush, vient d’affirmer l’importance de revoir nos modes d’intervention pour favoriser le développement de l’agriculture dans les pays du Sud, Michel Barnier a souligné auprès de son homologue que la mise en place de politiques agricoles solides, à une échelle régionale, est une condition de ce développement : mutualisation des moyens publics pour soutenir les efforts de production des agriculteurs, stabilisation des marchés et protection des filières les plus fragiles, gestion coordonnée des crises et des risques sanitaires, …

Il a appelé les pays développés à tirer les enseignements de cette crise alimentaire dans les négociations du Cycle de Doha. Il faut éviter que les pays les plus pauvres soient les victimes inattendues du « cycle du développement », ce qui serait le cas si les économies agricoles fragiles ne sont pas protégées et si l’on amoindrit les préférences commerciales accordées à ces pays.

Michel Barnier a rappelé la détermination de la France à ce qu’un accord commercial à l’OMC soit équilibré et respecte les enjeux économiques et sociaux des toutes les agricultures du monde.

Gilbert

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