La création d’une légumerie pourrait être un passeport pour le marché local de la restauration collective. Le projet, porté conjointement par l’ADAYG (association pour le développement de l’agriculture grenobloise) et le MIN (marché d’intérêt national) de Grenoble est en gestation. Cette unité de transformation pourrait, en principe, se situer dans les locaux du MIN.
Une centaine d’agriculteurs de l’Y grenoblois sont spécialisés dans le maraîchage et produisent bien évidemment de la salade, mais aussi des haricots verts, des pommes de terre, des poireaux, des radis, des navets, des blettes, des épinards, des choux, des céleris, etc… que l’on retrouve frais sur les marchés locaux . Mais jamais dans les cuisines de la restauration collective où la plupart des légumes utilisés aujourd’hui, sont déjà « prêts à l’emploi » (lavés, épluchés, conditionnés).

(Photo ADAYG)
Bref, les produits locaux « bruts » n’ont pas accès à ce marché pourtant en forte croissance chaque année. Les chiffres sont éloquents: actuellement, 70 % des repas de midi sont consommés hors foyer. C’est ce qui a incité l’ADAYG – dépositaire de la marque « Terres d’ici »- à réfléchir à ce projet qui offrirait de nouveaux débouchés à la production maraichère grenobloise en proposant des légumes prêts à l’emploi aux cuisines des entreprises de restauration collective. Les collectivités jouent un rôle central sur ce marché en tant que donneurs d’ordre et dans la délégation de ce service par appel d’offre.
Quelles fonctions de transformation prévoir, quel coût ? Est-ce qu’une fois transformés, les produits sont compétitifs sur le marché ? Quel est le marché local ? Ce travail a été confié à des consultants très spécialisés du marché de la 4e gamme et de la conception de ce type d’unité.
L’ADAYG a fait part des résultats de cette étude dans sa lettre d’information n°5. Trois conditions émergent pour que ce projet devienne réalisable:
– une prospection commerciale permettant de trouver des débouchés suffisants (l’étude estime nécessaire un volume de commandes de 30 000 repas/jour)
– l’obtention de subventions issues des entreprises privées et publiques (l’étude estime nécessaire un niveau de 55% de subventions)
– une organisation satisfaisante de l’approvisionnement (l’étude estime nécessaire une augmentation des volumes: 2 tonnes/jour minimum)

