Belledonne: faire progresser le travail collectif

La récente assemblée générale de l’ADABEL (voir notre article) a notamment abordé la question de l’agriculture de groupe, quasi inexistante, sur le massif de Belledonne où il n’y a pas de service de remplacement (contrairement au Sud-Grésivaudan et à la Chartreuse, par exemple). Francis Truc-Vallet, a souligné la nécessité de progresser dans ce domaine, compte tenu des caractéristiques du travail sur les pentes de Belledonne: « Très forte double activité, territoire morcelé, travail des pentes difficiles, bâtiments anciens et faible capacité d’investissement des exploitations font de l’agriculture de Belledonne un travail difficile. Et exactement pour les mêmes raisons, l’émergence de projets collectifs est laborieuse sur le massif ».

L’existence d’un groupement d’employeurs depuis 9 ans permet, malgré tout, de fonder des espoirs de progrès: »Ce groupement fonctionne parfaitement; 2007 a été la meilleure année qu’on ait faite. C’est un point très positif et un espoir pour engager d’autres actions », a précisé Francis Truc-Vallet.

Ainsi, un salarié arrivé en novembre 2006 a signé un CDI au 1er février 2007 et réalisé 216 jours de travail auprès des huit adhérents du groupement. Pour l’année en cours, le groupement envisage d’utiliser le dispositif des heures suppémentaires défiscalisées pour augmenter le nombre d’heures de travail réalisées.

Le Pays Grésivaudan a commandité une action co-réalisée par la Chambre d’Agriculture et l’ADABEL sur la thématique « Main d’oeuvre et organisation du travail ». Plusieurs réunions se sont tenues en plusieurs endroits du massif mais sans véritablement rencontrer d’écho auprès des agriculteurs. L’ADABEL entend donc s’efforcer de communiquer auprès des agriculteurs par courrier pour les informer des différents dispositifs existants d’aide à l’organisation du travail (Titre emploi simplifié agricole, crédits d’impôts pour remplacement, service de remplacement, groupement d’employeurs).

Question de génération? Peut-être. Les JA, soucieux de leur qualité de vie, accordent une grande importance aux services de remplacements et en font une priorité politique. Ils soutiennent un projet institutionnel dans ce domaine. Les services de remplacement vont tenir leur deuxième congrès les 19 et 20 mai à La Rochelle. A cette occasion, les projets des services de chaque région vont être discutés, de façon à ce que l’expérience des uns puisse servir aux autres.

Gilbert

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