Le prix “blue planet” au Grenoblois Claude Lorius

Claude Lorius, glaciologue grenoblois de renommée internationale, directeur de recherche émérite du CNRS et membre de l’Académie des Sciences a été choisi, il y a quelques jours, comme lauréat du prix « Blue Planet » de la Fondation japonaise de soutien à la recherche scientifique Asahi Glass. Une récompense à la mesure de la profondeur des travaux de cet aventurier des pôles qui, le premier, a mis en relief les conséquences possibles des gaz à effet de serre sur le climat.

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Claude Lorius est le premier Français lauréat de cette récompense (photo CNRS)

Le prix Blue Planet créé en 1992 par la fondation japonaise Asahi Glass, récompense chaque année deux personnalités ou organisations qui ont apporté une contribution importante à la connaissance ou à la protection de l’environnement. Cette année, Claude Lorius partage ce prix avec le professeur brésilien José Goldemberg primé pour sa contribution à la mise en place d’une politique énergétique dans les pays en développement, et son investissement dans la préparation du sommet de Rio (1992).

Jean-Louis Borloo, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire lui a adressé ses félicitations, rappelant que les travaux de Claude Lorius, menés avec Jean Jouzel, sur l’étude des calottes polaires, notamment en Antarctique ont, pour la première fois, mis en évidence le lien entre teneur en gaz à effet de serre et évolution du climat.

Les conclusions tirées des archives glaciaires ont donc conduit à penser que la planète devrait sensiblement se réchauffer au cours du XXIème siècle, au risque d’affecter les ressources en eau, l’agriculture, la santé, la biodiversité et, d’une façon générale, les conditions de vie des humains.
« Je me réjouis que Claude Lorius, ce grand scientifique français, grand amoureux de l’Antarctique, dont les recherches ont contribué à la prise de conscience de l’influence des activités humaines sur l’évolution du climat de la planète et a ainsi alerté sur l’urgence d’agir, ait reçu ce prix prestigieux » a déclaré Jean-Louis Borloo.
Lors du Grenelle Environnement les travaux de Claude Lorius ont été exploités par les groupes de travail. Le constat de l’augmentation de la température moyenne de la planète de 0,6°C au cours du XXème siècle et de l’influence des activités humaines sur le climat ont été au cœur des discussions. « Il faut faire face par une action immédiate et à long terme qui passe en tout premier lieu par la diminution de nos émissions de gaz à effet de serre » a martelé le ministre d’État.

Gilbert

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