Comptes de l’agriculture: l’analyse des JA

La Commission des comptes de l’agriculture de la nation a publié ses chiffres sur le revenu net par actif pour l’année 2007 (voir notre précédent article). Les JA réagissent à ce bilan, soulignant le fait que le revenu agricole augmente moins vite que les charges: “Fortes disparités entre régions et secteurs, marchés de plus en plus incertains, coût de l’énergie : la progression moyenne de 17 % constatée par les experts occulte une situation préoccupante pour les exploitations les plus fragiles, qui risque de s’accentuer en 2008…

“Certes, les revenus des exploitations céréalières en France ont augmenté en 2007 après plusieurs années de baisse, et ceci grâce à l’envolée des prix au niveau mondial. Rappelons que ces cours favorables n’ont pas bénéficié à toutes les régions de France ni à toutes les catégories d’exploitants en grandes cultures, en particulier aux jeunes agriculteurs, dont la trésorerie est souvent fragile. Souvent, leurs lourds emprunts ne leur permettent pas en effet d’attendre l’augmentation de prix pour vendre leurs récoltes.
Eleveurs et viticulteurs : en panne de revenus
L’augmentation du prix des aliments pour animaux a lourdement grevé  le revenu des éleveurs, qui ne peuvent répercuter ces hausses sur les prix de vente.  Autre secteur présentant des disparités et une situation difficile à appréhender en raison de divers facteurs (stockage, fluctuation des cotations) : la viticulture.  Si certains vins de champagne et AOC tirent leur épingle du jeu, le marché est loin d’être « assaini ».

Ce bilan des revenus 2007 des agriculteurs est donc loin de représenter toute la réalité complexe des secteurs et surtout, il témoigne de la volatilité grandissante des marchés. Un sujet au combien d’actualité à l’heure du bilan de santé de la PAC qui doit nous amener à réfléchir à des outils de régulation des marchés et de gestion des risques. Des outils flexibles et collectifs qui sécurisent les revenus des agriculteurs et réduisent leur dépendance vis-à-vis des intrants et de l’énergie…L’enjeu étant bien celui de l’attractivité du métier pour que des jeunes puissent encore s’installer demain avec des rétributions motivantes”.

Gilbert

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