A l’automne, l’activité chasse bat son plein. Moment privilégié pour faire le point avec Roger Baboud Besse, président départemental de la fédération de chasse Isère.
” L’ouverture s’est bien passée, surtout au niveau du grand gibier, malgré des conditions météo défavorables. On a constaté des problèmes sur le petit gibier à plumes à cause d’un printemps qui a connu le froid, la pluie, la grêle. Le désastre s’est surtout vu du côté des nichées. On note quelques dégâts de lapins et de lièvres surtout du côté de Beaurepaire. On peut également citer le cas de Beaucroissant. Le problème vient du fait que les animaux sont proches des habitations, sont en zone de non chasse. On peut donc pas faire de prélèvements style battues. On souhaite faire des reprises d’animaux vivants afin de les transferer vers des zones ou il y en a peu. Cela va se faire à l’aide de filets”.
Où en est-on des dégâts de sangliers?
“Sur certains secteurs ils sont en augmentation en particulier en nord Isère, en Chartreuse mais avec le monde agricole tout se passe bien et les problèmes sont minimes”.
Par contre l’Isère perd des chasseurs
“Près de 500 cette année. On assiste à un vieillissement des chasseurs pas remplacés par les jeunes. On subit également comme les agriculteurs l’urbanisation, la perte de territoires libres. De fait, certains chasseurs n’hésitent pas à prendre leur permis dans des départements qui ont gardé une forte ruralité, à forte présence de gibier: la Drôme ou l’Ardèche pour ne citer qu’eux.”
L’opération jachères?
“On craignait leur suppression. Ce n’est pas le cas. Nous sommes fiers de cette opération jachères environnementales. On constate que les demandes sont en progression et bien réparties sur l’ensemble du département”
Le loup?
“Il a fait moins parler de lui en Isère. Il se déplace et certains secteurs qui étaient sinistrés le sont moins, par contre sur d’autres secteurs, comme la Haute Savoie, il fait parler de lui! Sur ce dossier également:chasseurs-agriculteurs: même combat!”
A propos d’agriculture, le président Baboud Besse est heureux des rapports entre les chasseurs et les agriculteurs, à tous les étages. Des opérations communes existent, style jachères, d’autres sont en cours d’élaboration comme le dossier la mise en place et l’entretien de haies bocagères:” nous sommes les garants de notre ruralité, du moins ce qu’il en reste”.
Reste le problème de la sécurité et de relations entre chasseurs, randonneurs, promeneurs… Sujet traité par ailleurs.
NB: Pour tout connaître de l’opération haies bocagères:ddaf.isere.agriculture.gouv.fr
