La dépouille d’un loup a été découverte vendredi dernier (voir notre article) près du col de l’Arc dans le Vercors isérois. L’animal a été identifié par les agents de l’ONCFS comme un jeune individu et la thèse du braconnage a été avancée.
Dans l’attente du résultat de l’autopsie qui confirmerait (ou non) cette hypothèse, la LPO Isère (Ligue pour la protection des oiseaux, délégation Isère) sollicite du Procureur de la République que soit ouverte une information judiciaire ; elle portera plainte si l’hypothèse du braconnage se confirmait. Rappelons que Ferus, association nationale qui œuvre pour la conservation du loup, de l’ours et du lynx, a d’ores et déjà porté plainte auprès du procureur de la République pour destruction d’espèce protégée.
La LPO rappelle que le LOUP GRIS (Canis lupus) est une espèce qui est protégée au niveau du territoire national et qui bénéficie d’une disposition de la Convention de Berne (1979), assortie d’une directive européenne de mai 1992.
La LPO Isère est une association dont les objectifs sont l’étude et la protection de la faune sauvage dans le département. Face aux actes de braconnage, notamment ceux qui portent sur des espèces protégées, elle saura se montrer ferme et décidée.
“Sur la présence du loup dans les Alpes françaises et particulièrement en Isère, la plupart des utilisateurs de la nature font de réels efforts : les éleveurs équipent leurs troupeaux de moyens de protection, l’administration apporte une aide financière et rembourse le bétail tué, les associations de protection de la nature ont clairement admis que dans certaines conditions, les éleveurs puissent se défendre contre les loups. Rien ne justifie donc de tels agissements”.
S’il s’agit d’un acte de braconnage, la LPO attend des pouvoirs publics et de la justice que tout soit fait pour retrouver les coupables et les punir. Elle attend également des dirigeants du monde cynégétique qu’ils prononcent une condamnation sans équivoque sur cet acte de vandalisme sur la nature sauvage.
