Budget primitif 2009: quatre défis à relever

A l’occasion du vote du budget primitif 2009, Christian Nucci a exposé jeudi en séance publique les grandes lignes qui orientent la politique agricole du département. Dans son rapport, adopté par l’Assemblée départementale, le vice-président du Conseil général de l’Isère chargé de l’ l’Agriculture, du Développement rural et de l’Equipement des territoires,  a souligné le fait que sur le plan économique, le revenu net agricole a augmenté de 27 % en Isère compte tenu de la hausse des prix des matières premières (deuxième département derrière l’Ain).

Mais il a précisé que cette hausse cache des inégalités de revenu entre production et secteurs géographiques : elle s’effectue au détriment des secteurs de montagne et des productions d’élevage. Il espère que prochainement, sous couvert d’une décision ministérielle, il sera possible de prélever les fonds PAC sur les grandes cultures (principaux bénéficiaires) au profit de productions situées en secteur de montagne, l’élevage, l’agriculture biologique.

Sur le plan territorial, l’Isère se périurbanise. Ce phénomène touche plus profondément les campagnes. Ce développement des campagnes est un atout pour l’Isère à la condition qu’il soit maîtrisé.
“Les contrats de territoires sont ici une opportunité pour impulser des politiques publiques soucieuses d’une maîtrise de l’étalement urbain. Je rappelle que le Département est compétent en périmètre de protection et d’aménagement des espaces agricoles et naturels périurbains”, a souligné Christian Nucci.

Dans un contexte contraint par la conjoncture,  le budget agricole 2009, en très légère baisse (-1% ) par rapport au précédent, soit  4.671.736 € , sera mis en œuvre dans un souci :
– de rigueur sur la gestion des crédits de fonctionnement (- 9 % au titre du budget global de fonctionnement ; – 17 % sur les seules subventions de fonctionnement aux organismes) ;
– d’impulsion sur les crédits d’investissement (+ 35 % au titre du budget global investissement) ;

A moyen et long terme, quatre défis majeurs sont lancés : le défi alimentaire (sécurité, traçabilité, qualité) ; le défi environnemental (des systèmes d’exploitations à hautes performances écologiques) ; le défi énergétique (économie de charge d’exploitation, nouveaux débouchés) ;le défi de la croissance territoriale (promotion des circuits courts et gestion du foncier).

Le programme d’action annuel du Département s’attachera à :

– identifier, protéger et aménager les zones agricoles stratégiques du département.
– accompagner les moteurs économiques (grandes cultures, nuciculture, productions laitières) dans leurs efforts de modernisation en tenant compte de l’environnement ;
– structurer les marchés émergents que constituent la production sous label dont « biologique », les circuits courts de mise en marché, les nouveaux produits de « l’économie verte » ;
– bâtir une filière viande notamment en lien avec le syndicat des bouchers-artisans de l’Isère, la restauration collective, la vente collective ou directe ;
– adapter ou reconvertir certaines productions arboricoles impactées par six années de calamités successives.

Quatre adaptations de la politique agricole sont proposées:
– identification de zones agricoles stratégiques et la mise en œuvre de périmètre de protection et d’aménagement des espaces agricoles et naturels ;
– la diversification des productions et activités ;
– la sécurisation des productions par l’investissement matériel préventif, la mutualisation du risque climatique et sanitaire (assurance) ;
– l’accompagnement de la structuration des filières (viande, lait, fruits et légumes, chanvre, productions biologiques) et la promotion de circuits courts.

Gilbert

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