La déception est grande dans le camp grenoblois. Certains membres de la délégation ne comprennent pas comment Annecy a pu être élue dès le premier tour.
Jeannie Longo, pensait même que c’était Grenoble qui allait empocher la mise: « Quand j’ai entendu qu’une ville avait été élue dès le premier tour, j’ai tout de suite pensé à Grenoble
Nous étions arrivés en tête dans le rapport de la commission d’évaluation basé sur des critères objectifs: les infrastructures, le milieu sportif, l’environnement, la reconversion des futurs sites… Il faut croire qu’il y avait d’autres critères qui comptaient plus que ces fameux critères. Je suis très déçue, c’est bien pour Annecy mais le projet grenoblois portait des valeurs qui étaient pour moi essentielles, sociales en particulier.»
L’ancienne championne de ski, Florence Masnada « ne comprend pas pourquoi Grenoble a été rejetée aussi sèchement. Je me demande où ai-je mal fait mon travail? »
Même son de cloche du côté d’Alain Calmat qui pense que l’écart n’était pas si grand entre Grenoble et Annecy. L’ancien patineur n’hésitant pas à parler de « considérations plus politiques… »
Si les sportifs ne comprennent pas, que dire des politiques?
Michel Destot maire de Grenoble: »Les rapports d’avant votes nous classaient en tête et voilà que le jour de l’élection c’est le grand écart avec Annecy, dans le mauvais sens. On ne nous reproche rien sur le plan sportif, technique, alors que nous reproche t-on? »
Visiblement le maire de Grenoble tient à en connaître les réponses!
Geneviève Fioraso, députée de l’Isère, craint que la France n’organise pas les JO de 2018. » Notre dossier aurait pu rivaliser avec les autres candidats internationaux: Munich et Pyongchang. Ce ne sera pas le cas, à mon sens, d’Annecy. »
Qu’à cela ne tienne, l’unanimité s’est faite pour soutenir à bloc la candidature d’Annecy.

