L’ADAYG tient à sa légumerie

Dans son rapport d’activité, Serge Bonnefoy, directeur de l’ADAYG a souligné hier soir, à l’occasion de l’AG de l’association, le contexte budgétaire difficile de cet exercice, exprimant la crainte que le suivant se trouve confronté à la même situation. Il déplore « le manque de moyens pour la gestion des espaces naturels et agricoles ».

Une situation qui amène Roland Revil  à lancer un appel à la mobilisation des énergies et des bonnes volontés : « L’ADAYG, qui a de grands projets, compte sur ses partenaires pour les soutenir. »

Roland Revil présidait pour la première fois hier l’assemblée générale de l’ADAYG, à la Maison des agriculteurs, au côté de Gérard Seigle-Vatte, co-président, Serge Bonnefoy, directeur et Charles Bazus, trésorier

Parmi les projets de l’ADAYG : la légumerie , considérée comme un outil de transformation indispensable pour valoriser les légumes de l’Y grenoblois en restauration collective. « Nous souhaitons tous, à cette AG, a souligné Roland Revil, que cette légumerie voit le jour ».
Mais le dossier patine. Ce sont les cheveux que l’on coupe en quatre, pas les légumes. Au grand dam des co-présidents de l’ADAYG.
Alors que l’investissement était prévu pour le deuxième semestre 2009, le porteur du projet –un traiteur de Gillonay- n’a pas obtenu le feu vert de sa banque pour sa mise en oeuvre. Encore une preuve, s’il en fallait une, que les temps sont durs. Des temps  de vaches maigres qui ne sont  pas de nature à faire s’épanouir les projets de développement, durables ou non.
Gérard Seigle-Vatte a exprimé son impatience face à ces contretemps :
« Le dossier est techniquement prêt. Un dossier qui est dans la droite ligne du Grenelle de l’Environnement. Alors, ou les collectivités locales nous aident, ou on arrête de parler de développement durable. Il nous faut une décision avant la fin de l’année ».
Le côut de cette légumerie, avancé par Marijke Pols, responsable du Pôle Economie de  l’ADAYG, serait de 500 000€.
Beaucoup de candidats pour accueillir la plateforme (Voironnais, Le Fontanil, Grenoble, entre autres) mais rares sont ceux qui, selon l’ADAYG, se montrent prêts à participer financièrement à l’implantation.
Pour ce qui est de l’abattoir de Grenoble-Le Fontanil dont l’ADAYG est actionnaire de la société d’exploitation- l’ABAG- on sait que des travaux importants de modernisation sont en projet. Gérard Seigle-Vatte les a évoqués : « Nous avons un plan de financement de 1,4 M€ pour la modernisation de l’abattoir. Nous en sommes encore à la phase étude/conception. Les travaux pourraient débuter en octobre, notamment avec la réalisation d’un tunnel du froid ».
En ce qui concerne l’activité de l’abattoir, Gérard Seigle-Vatte affiche une certaine satisfaction : « Nous avons un tonnage en augmentation. Deux à trois cents tonnes de plus que prévu. C’est bon signe même si rien n’est gagné, malgré tout ».
L’ADAYG entend apporter son appui au développement d’une plateforme viande locale pour regrouper l’offre et améliorer la distribution des différents produits (boucheries, restauration collective, vente à la ferme, points de vente collectifs).
Autre projet en cours: Bois d’ici. En lançant cette marque dès  l’automne prochain, l’ADAYG entend faire la promotion du bois local (la ressource en feuillus est plus abondante qu’on l’imagine dans l’Y) et développer d’une part une production de plaquettes forestières à destination des chaufferies bois collectives, d’autre part la production de bois-bûche  à destination des particuliers (sillon38 abordera ce sujet dans un prochain article).

A noter qu’à l’issue de l’AG, une table ronde s’est tenue sur le thème “La Pac et ses relations aux politiques territoriales”,  avec la participation de Gilles Martin, Chef du Service Développement Rural  de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt  (DRAAF) Rhône-Alpes, de Michel Villevieille, chef du Service Economie Agricole DDA Isère , de Bruno Genoulas, agriculteur grandes cultures à Crolles, Laurent Vial, éleveur laitier à Montferrat , Etienne Manzoni, arboriculteur « Terres d’ici » à Saint Maximin, Frédéric Delattre, chargé de mission agriculture et forêt du Pays Voironnais

Gilbert

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