Pour faire face à la prolifération des larves de chrysomèle sur les parcelles de maïs constatée dans cinq départements* de la Région Rhône-Alpes, la seule mesure envisagée par l’Etat serait l’épandage de deltaméthrine par hélicoptère.
Afin d’alerter sur les dangers de cette méthode, Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, a saisi, ce jour, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie ainsi que les préfets des cinq départements concernés.
« Vous savez quels dangers fait courir ce produit, surtout épandu par voie aérienne, sur les abeilles et les pollinisateurs sauvages, ainsi que sur la santé humaine. En 2008, de nombreuses pertes de ruches ont dû être déplorées dans notre Région, consécutives à la diffusion de produits phytopharmaceutiques. » rappelle Jean-Jack Queyranne dans ce courrier.
Le Président de la Région Rhône-Alpes souligne également que « D’autres moyens peuvent être envisagés pour lutter contre le fléau de la chrysomèle. Il s’avère que la rotation des cultures apparaît beaucoup plus efficace et sans danger pour venir à bout du ravageur. Cette solution agricole durable mérite d’être sérieusement étudiée. »
Ainsi, Jean-Jack Queyranne demande de ne pas donner l’autorisation de procéder à ces traitements aériens, pour protéger la santé humaine et la biodiversité. Il demande également aux ministres concernés d’organiser une réunion de crise pour traiter ce problème dans l’intérêt conjoint des agriculteurs, des apiculteurs, des populations et de la biodiversité.
*Savoie, Haute-Savoie, Rhône, Ain et Isère

