La délégation isèroise présente au Maroc a poursuivi sa visite de l’Oriental en prenant la direction du sud à destination de Figuig.
Figuig est classée parmi les oasis présahariennes et marque au Maroc la limite nord de la zone climatique du palmier dattier. Figuig, 15000 habitants compte environ 150 000 palmiers dattiers qui appartiennent à 400 propriétaires. La production de dattes étant de 400 tonnes. Le palmier dattier est la locomotive de l’économie de cet oasis.
La variété Aziza qui représente environ 6% de la palmeraie est reconnue pour ses qualités organoleptiques, excellentes, et par une très bonne conservation des fruits. Elle est devenue un produit recherché et de très grande valeur commerciale. L’obtention de la labellisation IGP ne fait que confirmer les qualités de cette datte. Hélas, la palmeraie souffre d’une maladie cryptogamique, le bayoud, qui dessèche les arbres et les font crever.
Autre souci: la reprise des palmeraies. Adelkalek Habbal, secrétaire général de la coopérative Almassiria: « De nombreuses parcelles sont abandonnées par leurs propriétaires, trop âgés et les jeunes ne prennent pas la relève. Il faut dire que nous sommes obligés de vendre les dattes à des prix trop bas par rapport aux coûts de production à cause de la concurrence locale mais également étrangère: Algérie, Tunisie, Irak…. »
L’auberge Oasis: quel accueil!
Figuig connaît un essor touristique important qui demande un développement des structures d’accueil.
Nous avons eu la chance d’être hébergés à l’auberge Oasis tenue par Smail et sa famille. Il s’agit d’un ryad pouvant loger une vingtaine de personnes. Tout est bien pensé et la vie se fait de façon locale. Un exemple, les repas. Ils se prennent autour d’une table basse, assis sur des tapis. Les plats préparés par les femmes sont copieux et excellents. Ah, le tajine, le couscous, le petit déjeuner: croyez le connaisseur: c’est que du bonheur!
A noter que la pension complète est facturée 30 euros jour par personne.
Cet hébergement a séduit Bruno Bernabé directeur des Gîtes de France Isère qui a vu là une façon de développer un tourisme raisonné, familial, ancré dans la tradition.
Aux portes de Figuig, nous avons croisé les chameaux, signe que nous sommes en zone saharienne.
Vu de haut, Figuig peut être comparé à une mer de palmiers dattiers
Lors de notre présence à Figuig, se déroulait le 4ème festival international des cultures des oasis. Cette rencontre culturelle et artistique a pour objectif de mettre en exergue le patrimoine spécifique des oasis, leurs caractéristiques et potentialités dans les domaines socio-économiques et culturels.
Comme indiqué des centaines d’arbres souffrent d’une maladie: le bayoud. Les arbres désséchés, crèvent par centaines.
Pas d’oasis sans eau!
La pièce de vie de l’auberge l’Oasis vue de l’étage.
les soirées se terminent en musique.
Smail, propriétaire de l’auberge, au centre avec à sa gauche A. Mejdoubi découvre les guides des gîtes de l’Isère que lui présente le directeur Bruno Bernabé. On reconnaît Yves Raffin directeur de la fédération des alpages de l’Isère et membre de l’association pastoralismes du monde.