Pierre Gallin Martel, président de Coopénoix:

Nous sommes en pleine récolte de noix. Rencontre avec Pierre Gallin Martel, nuciculteur à Tullins et président de la coopérative Coopénoix.

Pierre Gallin Martel exploite 30 hectares de noyers. 3 le sont en Lara, 1,8 en Fernor et le reste en AOC noix de Grenoble.

” Pour cette campagne 2010, on aura une perte de récolte estimée entre 20 et 30% par rapport à l’année dernière. Les calibres seront également inférieurs. Cela est du à la météo. Par exemple il a fait frais en mai-juin qui est la période de fécondation. On note également une recrudescence sur certains secteurs de fléaux tels que la nécrose et la bactériose. Cela est la résultante des pluies du printemps.”

PGM

A propos de ceux ci:” ils peuvent anéantir entre 50 et 80% de la production. Le souci étant qu’il n’y a pas de solutions fiables et durables pour en venir à bout. Il faudrait que l’on trouve les moyens pour les éradiquer. Des traitements efficaces qui ne sont  pas obligatoirement chimiques.”

Et la fameuse mouche du brou? ” On en a longuement parlé lors de l’assemblée générale du CING:  les traitements sont forts et nocifs. Il faudrait passer de la lutte obligatoire à la lutte raisonnée. “

La coopérative Coopénoix vit l’effervescence depuis quelques semaines. La deuxième tranche des travaux est terminée.

On regrette le manque de volumes pour cette campagne. C’est d’autant plus désolant que les marchés sont là. Cela va nous obliger à faire des arbitrages car nous ne pourrons pas satisfaire la totalité de nos clients.”

C’est d’autant plus rageant que le président de Coopénoix relève que ” la production sera de très bonne qualité, avec des cerneaux bien remplis, excellentes au goût.”

PGM3

On est en déficit de production en noix de Grenoble: la ou les solutions passent par le développement des vergers. ” Il faut planter de nouvelles surfaces de noyers. Il reste encore des disponibilités foncières. Il faut également rénover les vieux vergers. Nous avons l’accord politique pour le faire, à travers le conseil général par exemple.”

Et l’installation des jeunes:” elle entre dans cette politique tout en sachant que la filière noix, même si elle est porteuse, souffre de l’attente à la production. Un noyer met environ 12 ans avant de produire. Le retour à l’investissement est très long, surtout pour les jeunes. C’est un sacré frein.”

Pour en revenir à la campagne 2010 on a abordé de fait la question du prix. “Vus la qualité fournie et la baisse des volumes on peut raisonnablement annoncer que les prix payés aux producteurs seront en hausse de 20 à 30 cts  par rapport à l’année dernière.
Cela devrait compenser, au niveau des nuciculteurs la baisse des volumes.”

Dernièrement s’est déroulée l’assemblée générale de Coopénoix. Nous vous invitons à télécharger le rapport d’activité de la coopérative en cliquant sur:

Coopenoix: Assemblée Générale

coopenoix

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page